Citations de grands penseurs
BENTHAM Jeremy né le 15 février 1748 à Londres et mort dans cette même ville le 6 juin 1832 était un philosophe, jurisconsulte et réformateur britannique.
« Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau ne constitue pas une raison justifiant qu’un être humain soit abandonné sans recours possible aux caprices de quelqu’un qui le tourmente. Un jour viendra peut-être où on reconnaîtra que le nombre de pattes, la villosité de la peau ou la terminaison de l’os sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible au même sort. (…) Un chien ou un cheval adulte, est, au delà de toute comparaison possible, un être plus rationnel, et aussi plus apte à la conversation, qu’un nouveau-né d’un jour, d’une semaine ou même d’un mois. Mais, à supposer même qu’il en soit autrement, que s’ensuivrait-il ? La question n’est pas : « peuvent-ils raisonner ? » ou « peuvent-ils parler ? » mais : « peuvent-ils souffrir ? » »
— Jeremy Bentham, An Introduction to the Principles of Morals and Legislation (éd. 1780)124[nx_spacer]
BOSSUET Jacques Bénigne Bossuet – 1627-1704 : Orateur et écrivain français, théologien, Evêque de Meaux.
-« Comme dernière conséquence du meurtre des animaux, le sang humain, abruti, ne peut plus s’élever aux choses intellectuelles. »[nx_spacer]
CLAUDEL PauL est un dramaturge, poète, essayiste et diplomate français, né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère dans l’Aisne et mort le 23 février 1955 à Paris
« Dans ma jeunesse, les rues étaient pleines de chevaux et d’oiseaux. Ils ont disparu. L’habitant des grandes villes ne voient plus les animaux que sous leur aspect de chair morte qu’on lui vend chez le boucher. La mécanique a tout remplacé. Et bientôt ce sera la même chose dans les campagnes. (…) Maintenant, une vache est un laboratoire vivant (…), le cochon est un produit sélectionné qui fournit une quantité de lard conforme au standard. La poule errante et aventureuse est incarcérée. Sont-ce encore des animaux, des créatures de Dieu, des frères et des sœurs de l’homme, des signifiants de la sagesse divine, que l’on doit traiter avec respect ? Qu’a-t-on fait de ces pauvres serviteurs ? L’homme les a cruellement licenciés. Il n’y a plus de liens entre eux et nous. »
— Paul Claudel, Bestiaire spirituel, Mermod (1949), pp.127-128. [nx_spacer]
CUVIER Georges Cuvier – 1769-1832 :
Naturaliste français, anatomiste et géologue, secrétaire de l’Académie des Sciences et chancelier de l’Université, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle.
– « L’anatomie comparée nous enseigne qu’en toute chose, l’homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores. » – « Ce n’est qu’en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires qu’elle est susceptible d’être mastiquée et digéréepar l’humain chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes, n’excite pas l’horreur et le dégoût. »
– « La nourriture naturelle de l’humain, au regard de sa structure, devrait consister en fruits, racines et légumes. »
– « L’humain apparaît organisé pour se nourrir de fruits, racines, et des parties succulentes des légumes. Ses mâchoires courtes, de force moyenne, ses canines de même longueur que ses autres dents, et ses molaires tubéreuses ne lui permettent pas de mâcher de l’herbe ou de dévorer de la viande sans préparer ces nourritures en les cuisant. Ses organes sont formés en accord avec la disposition de ses dents. Son estomac est simple et son conduit intestinal est de longueur moyenne et très bien ancré à son gros intestin. ».
DARWIN Charles Darwin – 1809-1882 :
Naturaliste britannique. Auteur de « De l’Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle », 1859.
– « Il est évident que la nourriture normale de l’homme est végétale… »
– « L’amour pour toutes les créatures vivantes est le plus noble attribut de l’homme. »
– « La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d’une façon évidente que la nourriture normale de l’humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtes sauvages ou les animaux carnivores. »
– « Nous avons vu que les sens et les intuitions, les différentes émotions et facultés, comme l’amour et la mémoire, l’attention et la curiosité, l’imitation, la raison, etc, dont l’humain se vante, peuvent être trouvées à l’état naissant ou même pleinement développées, chez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves et que nous ne voulons pas considérer comme nos égaux.
Derrida jaques – 1930-2004 :
Philosophe Français
« De quelque façon qu’on l’interprète, quelque conséquence pratique, technique, scientifique, juridique, éthique, ou politique qu’on en tire, personne aujourd’hui ne peut nier cet événement, à savoir les proportions sans précédent de cet assujettissement de l’animal. (…) Personne ne peut plus nier sérieusement et longtemps que les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté, pour organiser à l’échelle mondiale l’oubli ou la méconnaissance de cette violence que certains pourraient comparer aux pires génocides (il y a aussi des génocides d’animaux : le nombre des espèces en voie de disparition du fait de l’homme est à couper le souffle). De la figure du génocide il ne faudrait ni abuser ni s’acquitter trop vite. Car elle se complique ici : l’anéantissement des espèces, certes, serait à l’œuvre, mais il passerait par l’organisation et l’exploitation d’une survie artificielle, infernale, virtuellement interminable, dans des conditions que des hommes du passé auraient jugées monstrueuses, hors de toutes les normes supposées de la vie propre aux animaux ainsi exterminés dans leur survivance ou dans leur surpeuplement même. Comme si, par exemple, au lieu de jeter un peuple dans des fours crématoires et dans des chambres à gaz, des médecins ou des généticiens (par exemple nazis) avaient décidés d’organiser par insémination artificielle la surproduction et la surgénération de Juifs, de Tziganes et d’homosexuels qui, toujours plus nombreux et plus nourris, aurait été destinés, en nombre toujours croissant, au même enfer, celui de l’expérimentation génétique imposée, de l’extermination par le gaz et par le feu. Dans les mêmes abattoirs. (…) Si elles sont « pathétiques », ces images, c’est aussi qu’elles ouvrent pathétiquement l’immense question du pathos et du pathologique, justement, de la souffrance, de la pitié et de la compassion. Car ce qui arrive, depuis deux siècles, c’est une nouvelle épreuve de cette compassion. »
— Jacques Derrida, L’Animal que donc je suis.
EDISON Thomas Edison – 1847-1931 :
Ingénieur américain, inventeur de l’ampoule électrique et du cinéma.
– « Je suis végétarien et anti-alcoolique : ainsi je peux faire un meilleur usage de mon cerveau. » [nx_spacer]
EINSTEIN Albert Einstein – 1879-1955 :
Physicien allemand, Prix Nobel en 1922, père de la Théorie de la Relativité
– « Rien ne pourra être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre, qu’une évolution vers un régime végétarien. »
-« L’effet physique qu’exercerait un mode de vie végétarien sur le tempérament humain aurait une influence extrêmement positive sur l’humanité. »
– « Je pense que les transformations et les effets purificateurs d’un régime végétarien sur l’homme sont très bénéfiques à l’espèce humaine. Par conséquent, en choisissant le végétarisme, on sera à la fois heureux et paisible
FARRACHI Armand est un écrivain français né à Paris le 22 mars 1949 :
« Aucune civilisation n’a jamais infligé d’aussi dures souffrances aux animaux que la nôtre, au nom de la production rationnelle « au coût le plus bas ». (…) N’ayons pas peur des mots : la France est couverte de camps de concentration et de salles de torture. (…) Pour ces millions, pour ces milliards d’animaux, le simple fait de vivre, depuis la naissance jusqu’à la mort, est un supplice de chaque seconde (…). »
— Armand Farrachi, Pitié pour la condition animale138.[nx_spacer]
GAUTAMA Bouddha . Sage indien 600 ans avant JC
« Mahamati, ceux de mes disciples qui se nourrissent de viande font rire les profanes qui murmurent : quels sont ces renonçants qui s’exercent à la pureté en ne se nourrissant pas comme les dieux et les ermites mais plutôt comme les bêtes féroces en parcourant le monde pour se remplir la panse ? Ils ne font qu’effrayer les autres en spoliant la pureté de leur voie à tel point que l’on peut se demander si le bouddhisme est vraiment une méthode de contrôle de soi. » (« Soûtra de l’Entrée à Lankâ, lankâvatâra », traduction de Patrick Carré, Fayard) [nx_spacer]
GANDHI Mahatma Gandhi [Mohandas Karamchand Gandhi] – 1869-1948 :
L’un des pères-fondateurs de l’Inde moderne et défenseur de la non-violence comme moyen révolutionnaire.
– « La grandeur d’une nation et son avancement moral peuvent être appréciés par la façon dont elle traite les animaux. »
– « Je crois que le progrès spirituel exige de nous que nous cessions de tuer les autres êtres vivants pour nos besoins corporels. »
« Jamais je ne consentirais à sacrifier au corps humain la vie d’un agneau. J’estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l’homme contre la cruauté humaine. » [nx_spacer]
von HUMBOLDT Alexander von Humboldt – 1769-1859 : Naturaliste et géographe allemand, explorateur et géographe. Considéré comme étant le fondateur de la Climatologie et de la Biogéographie de la planète et des océans.
– « Se nourrir des animaux n’est pas loin de l’anthropophagie et du cannibalisme. »
– « La cruauté à l’égard des animaux n’est conciliable ni avec une véritable humanité instruite, ni avec une véritable érudition. C’est un des vices les plus caractéristiques d’un peuple ignoble et brutal. Aujourd’hui, pratiquement tous les peuples sont plus ou moins barbares envers les animaux. Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation, alors que chaque jour ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. »
– « La même superficie de terre utilisée pour paître et nourrir du bétail pour produire la viande pour alimenter 1 personne, pourrait nourrir 10 personnes avec des végétaux ; si de plus nous la cultivions avec des lentilles, haricots en grains, ou petits pois, elle pourrait nourrir une centaine de personnes… »
HUXLEYThomas Henry Huxley :
« L’homme vint avant la hache et le feu, il ne pouvait donc pas être omnivore. » « Le seul animal qui existe ayant une morphologie omnivore est l’ours, qui a quelques dents pointues et les autres plates. »
[nx_spacer size= »30″]
KAFKA Franz Kafka – 1883-1924 :
Ecrivain tchèque d’expression allemande.
– « Maintenant je peux vous observer en paix : je ne vous mange plus. »
(regardant des poissons dans un aquarium). [nx_spacer size= »30″]
KRISHNA Le Mahābhārata est une épopée sanskrite de la mythologie hindoue comportant quatre-vingt-dix milles strophes réparties en dix-huit livres . Il est considéré comme le plus grand poème jamais composé. Il comporte pas moins de 250 000 vers — quinze fois plus que l’Iliade —
« Y a-t-il besoin de dire que ces créatures innocentes et en bonne santé sont faites pour l’amour de la vie, alors qu’elles sont recherchées pour être tuées par de misérables pécheurs vivant dans les boucheries ? Pour cette raison, ô monarque, ô Yudhishthir, sache que le refus de la viande est le plus grand refuge de la religion, du ciel, et du bonheur. S’abstenir de blesser est le plus grand des principes. Il est, là encore, la plus grande des pénitences. Il est également la plus grande des vérités parmi toutes les preuves d’affection. La viande ne peut pas être retirée de l’herbe ou du bois ou de la pierre. A moins qu’une créature vivante soit tuée, cela ne peut être réalisé. Donc, tu es dans la faute en mangeant de la chair. (…) Cet homme, qui s’abstient de la viande, n’est jamais mis dans la crainte, ô roi, par aucune créature. Toutes les créatures demandent sa protection. Il ne provoque jamais aucune inquiétude pour les autres, et lui-même n’a jamais à devenir anxieux. Si personne ne mange de la chair, il n’y a alors plus personne pour tuer des êtres vivants. L’homme qui tue des êtres vivants les assassine pour le bien de la personne qui mange de la chair. Si la chair est considérée comme non comestible, il n’y a alors plus d’abattage d’êtres vivants. C’est dans l’intérêt du mangeur de viande que le massacre des êtres vivants se réalise dans le monde. Depuis, ô toi de grande splendeur, la durée de vie est raccourcie pour les personnes qui abattent les créatures vivantes ou sont les causes de leur abattage ; il est clair que la personne qui désire son bien doit abandonner la consommation de viande entièrement. (…) L’acheteur de la chair réalise l’himsâ [violence] par sa richesse : celui qui mange la chair le fait en appréciant sa saveur, le tueur réalise l’himsâ en attachant et en tuant l’animal. Ainsi, il existe trois formes de mise à mort. Celui qui apporte la chair ou l’apporte pour elle-même, celui qui coupe les membres d’un animal, et celui qui l’achète, la vend, ou les cuisiniers de la viande et celui qui la mange – tous ces éléments sont à considérer comme des mangeurs de viande. »
— Mahâbhârata 13,115187.
KUNDERA Milan est un écrivain de langues tchèque et française
« Il n’y a aucun mérite à bien se conduire avec ses semblables.(…) On ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre bienveillance ou haine, et dans quelle mesure elles sont d’avance conditionnées par les rapports de force entre individus. La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent. »
l’insoutenable légèreté de l’être (p.420-421) :
de LAMARTINE Alphonse de Lamartine -1790-1869 : Poète et homme politique français.
– « Ma mère était convaincue, et j’ai gardé à cet égard ses convictions, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est l’une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la condition humaine; que c’est une de ces malédictions jetées sur l’homme. Elle croyait, et je crois comme elle, que ces habitudes d’endurcissement du coeur à l’égard des animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, poussent les instincts du cœur à la cruauté et à la férocité. »
– « Ma mère croyait, et je le crois aussi, que cette nourriture [carnée], plus succulente et plus énergétique en apparence, contient en soi des principes irritants et putrides qui agitent le sang et abrègent les jours de l’homme … Elle ne me laissa jamais manger de la viande avant l’âge où je fus jeté dans la vie pêle-mêle des Collèges. … Je ne vécus donc, jusqu’à douze ans, que de pain, de laitages, de légumes et de fruits. Ma santé n’en fut pas moins forte, mon développement pas moins rapide […] »
LESTEL dominique philosophe et éthologue français, maître de conférences au département d’études cognitives de l’École normale supérieure et membre d’une équipe de recherche en éco-anthropologie et ethnologie du Muséum national d’histoire naturelle.
« Si l’animal n’est guère pensable comme machine, il peut être (…) transformé en machine. Le XXe siècle n’invente pas la notion d’animal-machine, mais il en rend l’idée concrète à travers les élevages intensifs et la manipulation de l’animal de laboratoire. (…) Le XXe siècle invente (…), entre autres horreurs dont il a été prodigue, l’animal caché, celui dont l’homme a honte (…). L’animal moderne n’est pas obscène parce qu’il rappelle que nous sommes des espèces d’animaux, mais parce qu’il met en avant notre capacité sans doute unique de pouvoir avilir les autres créatures vivantes, jusqu’à leur faire perdre ce qui en faisait justement des animaux. »
— Dominique Lestel, des animaux-machines aux machines animales [nx_spacer]
MAETERLINCK Maurice né le 29 août 1862 à Gand (Belgique) et décédé le 5 mai 1949 à Nice (France), est un écrivain francophone belge. Il reçut le prix Prix Nobel de littérature en
« Je n’ai pas l’intention d’approfondir ici la question du végétarisme ni de rencontrer les objections qu’on y peut faire, mais il convient de reconnaitre que bien peu de ces objections résistent à un examen loyal et attentif, et l’on peut affirmer que tous ceux qui se sont soumis à ce régime ont senti leurs forces s’accroitre, leur santé se rétablir ou s’affermir, leur esprit s’alléger et se purifier comme au sortir d’une prison séculaire, nauséabonde et misérable […] Si quelque jour se généralisait la certitude que l´homme peut se passer de la chair des animaux, il y aurait non seulement une grand révolution économique, – car un bœuf, pour produire une livre de viande, consomme plus de cent livres de fourrage, – il y aurait encore une amélioration morale probablement aussi importante et certainement plus sincère et plus durable que si l’Envoyé du Père revenait une seconde fois visiter notre terre pour réparer les erreurs et les oublis de son premier pèlerinage. » [nx_spacer size= »30″]
MICHELET Jules Michelet – 1798-1874 :
Historien et philosophe français.
– « Vie animale, sombre mystère. Toute la nature proteste contre la barbarie de l’homme qui ne comprend pas, qui humilie et qui torture ses frères inférieurs. »
– « Le régime végétarien ne contribue pas pour peu de chose à la pureté de l’âme. »
– « Spectacle étrange de voir une mère donner à sa fille, qu’hier encore elle allaitait, cette grossière alimentation de viandes sanglantes. »
— « Nos voyages de savants qui font tant d’honneur aux modernes, le contact de l’Europe civilisatrice qui va partout, ont-ils profité aux sauvages ? Je ne le vois pas. (…) Les conquérants, les missionnaires, les marchands ont massacré, épuisé, abruti et vérolé les populations, ils ont produit le désert. (…) On peut juger que si l’homme a ainsi traité l’homme, il n’a pas été plus clément ni meilleur pour les animaux. Des espèces les plus douces, il a fait d’horribles carnages, les a ensauvagées et barbarisées pour toujours. » (…) Car tous les récits de voyageurs concordent : il fut un temps où les lamantins, les phoques, les pingouins, les manchots, les baleines aimaient la compagnie de l’homme… »
MONOD Théodore André , né le 9 avril 1902 à Rouen et mort le 22 novembre 2000 à Versailles, est un scientifique naturaliste, explorateur, érudit et humaniste français.
« Ce qu’on peut critiquer, c’est cette prééminence exclusive donnée à l’homme, car cela implique tout le reste. Si l’homme se montrait plus modeste et davantage convaincu de l’unité des choses et des êtres, de sa responsabilité et de sa solidarité avec les autres êtres vivants, les choses seraient bien différentes.» Théodore Monod
[nx_spacer size= »30″]
OVIDE Richard Owen – 1804-1892 : en latin Publius Ovidius Naso, né le 20 mars 43 av. J.-C. à Sulmona, dans le centre de l’Italie et mort en 17 ap. J.-C., en exil à Tomis (l’actuelle Constanţa en Roumanie), est un poète latin qui vécut durant la période qui vit la naissance de l’Empire romain
« Comme il se fait d’horribles goûts, comme il se prépare à verser un jour le sang humain, celui qui égorge de sang-froid un agneau, et qui prête une oreille insensible à ses bêlements plaintifs ; celui qui peut sans pitié tuer le jeune chevreau et l’entendre vagir comme un enfant ; celui qui peut manger l’oiseau qu’il a nourri de sa main ! Y a-t-il loin de ce crime au dernier des crimes, l’homicide ? N’en ouvre-t-il pas le chemin ? Laissez le bœuf labourer, et ne mourir que de vieillesse ; laissez les brebis nous munir contre le souffle glacial de Borée, et les chèvres présenter leurs mamelles pleines à la main qui les presse. Plus de rêts et de lacs, plus d’inventions perfides ; n’attirez plus l’oiseau sur la glu, ne poussez plus le cerf épouvanté dans vos toiles, ne cachez plus, sous un appât trompeur, la pointe de l’hameçon. »
— Ovide, Les Métamorphoses, livre XV122.
OWEN Richard Owen – 1804-1892 :
Naturaliste anglais. Etudia avec le Français Georges Cuvier l’Anatomie et la Physiologie comparée. Auteur de : « Cours d’Anatomie Comparée » et « Paléontologie et Physiologie des Vertébrés ».
– « Les anthropoïdes et tous les quadrumanes dérivent leur alimentation des fruits, graines et autres succulentes substances végétales ; et la stricte analogie entre la structure de ces animaux et celle de l’humain démontre clairement leur frugivorisme naturel. ».
– « Les singes dont la dentition est à peu près égale à celle de l’humain vivent principalement de fruits, de noix et d’autres variétés similaires de texture savoureuse et de valeur nutritive élaborée par le règne végétal.
La profonde similitude entre la dentition des quadrumanes et celles des humains démontre que l’humain était à son origine adapté à manger les fruits des arbres. »
PITMAN Sir Isaac Pitman – 1813-1897 :
Inventeur de la sténographie anglaise.
– « je ne pourrais tuer ni un boeuf ni une poule et surtout pas un agneau ; si moi-même je ne peux pas faire ces choses-là sans blesser mes bons sentiments, je me refuse aussi de les faire faire par d’autres personnes, blessant ainsi leurs sentiments. Cela suffit à m’induire à accepter un régime privé de viande. »
[nx_spacer size= »30″]
PLATON Platon – 427-348/347(?) avant JC :
Disciple de Socrate.
– Dans son livre « La République », Platon cite Socrate qui recommande le végétarisme : « Ce régime permettrait à une nation d’utiliser intelligemment ses ressources agricoles. »
[nx_spacer size= »30″]
PLUTARQUE né à Chéronée en Béotie vers 46 ap. J.-C., mort vers 125, est un historien et penseur majeur de la Rome antique originaire de Grèce, qui fut influencé par le courant philosophique du moyen-platonisme.
« Pour un peu de chair, nous leur ôtons la vie, le soleil, la lumière et le cours d’une vie préfixé par la nature : et nous pensons que les cris qu’ils jettent de peur ne sont point articulés, qu’ils ne signifient rien, là où ce ne sont que prières, supplications et justifications de chacune de ces pauvres bêtes qui gémissent.(…) Regardons-nous comme indifférente la perte d’une âme ? Je veux que ce ne soit pas, comme le croit Empédocle, celle d’un père, d’une mère, d’un fils ou d’un ami ; c’est toujours celle d’un être qui sent, qui voit et qui entend, qui a de l’imagination et de l’intelligence, facultés que chaque animal a reçues de la nature pour se procurer ce qui lui convient et éviter ce qui peut lui nuire. »
— Plutarque, S’il est loisible de manger chair120,121.
PYTHAGORE
Pythagore – 570-480(?) avant JC :
Mathématicien et philosophe grec de l’Antiquité.
– « Aussi longtemps que les hommes massacreront des animaux, ils se tueront entre eux. En effet, celui qui sème les graines du meurtre et de la souffrance ne peut pas récolter la joie et l’amour. »
– « La terre donne des richesses en abondance et de la nourriture pacifique. Elle nous offre des repas qui ne sont tachés ni de sang ni d’assassinat.
[nx_spacer]
RAY
John Ray – 1628-1704
Botaniste anglais, l’un des plus éminents naturalistes de son temps :
– « En aucune façon, l’homme n’a la constitution d’un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pas naturelles. L’homme n’a ni les dents acérées ni les griffes pour tuer et déchiqueter sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et ses dents sont appropriées pour les mâcher.
– « Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nous restaurer et nous régaler est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la Nature. Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu’ une table frugalement servie, et quelle différence avec un repas composé de chair animale fumante et massacrée. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé, et d’une abominable puanteur.
ROBBINS John Robbins – 1947-…. :
Ecrivain américain, auteur de « The Food Revolution » et du best-seller « Diet for a New America » (traduit en français sous le titre : « Se nourrir sans faire souffrir »)
– « J’ai récolté des choux et cueilli des carottes et j’ai aussi visité des abattoirs : ces expériences ne peuvent pas se comparer ».
– « Nul besoin de se priver : il s’agit seulement de mieux comprendre comment manger de la façon la plus saine, la plus agréable, la plus nourrissante d’une part, et la plus économique, la plus généreuse, la moins polluante d’autre part. […] La vie dans son ensemble en bénéficierait : vous, le genre humain, les animaux, les forêts, les rivières, le sol, les océans, et l’atmosphère terrestre. »
[nx_spacer]
SAND George Sand – 1804–1876 :
Ecrivain française.
– « Ce sera un grand progrès dans l’évolution de la race humaine quand nous mangerons des fruits et que les carnivores disparaîtront de la Terre. Tout sera faisable sur cette Terre à partir du moment où nous viendrons à bout des repas de viande et des guerres. »
[nx_spacer]
SCHWEITZER Albert Schweitzer – 1875-1965 : Médecin missionnaire, philosophe et théologien alsacien. Prix Nobel de la Paix 1953.
– « Rendre honneur à la Vie signifie éprouver de l’opprobre pour le fait de tuer. »
– « Jusqu’à ce qu’il étende le cercle de sa compassion à toutes les créatures vivantes, l’homme lui-même ne trouvera pas la paix. »« Jadis, le fait de croire que les hommes de couleur étaient vraiment des hommes et devaient être traités humainement passait pour une folie. Aujourd’hui, on considère comme exagéré de prétendre qu’un des devoirs imposés par l’éthique rationnelle est de respecter ce qui vit, même dans ses formes inférieures. Mais un jour, on s’étonnera qu’il ait fallu autant de temps à l’humanité pour admettre que des déprédations insouciantes causées à ce qui vit sont incompatibles avec l’éthique. »
SHAW George Bernard Shaw – 1856-1950 :
Dramaturge irlandais, Prix Nobel de Littérature 1925.
– « J’étais un cannibale. C’est Shelley qui le premier m’ouvrit les yeux sur la sauvagerie de mon alimentation. »
– « Tant que nous sommes nous-mêmes les tombeaux vivants d’animaux assassinés, comment pouvons-nous espérer des conditions de vie idéalessur cette Terre ? »
– « Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis »
– « L’espérance de vie d’un mangeur de viande est de 63 ans. Je me rapproche de 85 et je travaille toujours autant qu’avant. J’ai vécu assez longtemps et j’essaye de mourir, mais je n’y arrive tout simplement pas. Une seule tranche de boeuf en finirait avec moi mais je ne peux me convaincre d’en avaler une. Je suis épouvanté à l’idée de vivre pour toujours. C’est le seul désavantage d’une alimentation végétarienne.
SHELLEY percy : Percy Bysshe Shelley est un poète britannique, né près d’Horsham (Sussex) le 4 août 1792 et mort en mer au large de la Spezia1 le 8 juillet 1822.
« Que les partisans de l’alimentation carnée vérifient le bien-fondé d’un tel régime, qu’ils déchirent un agneau encore vivant avec leurs dents […] et plogent leur tête dans ses organes vitaux, se désaltèrent dans le sag fumant […] Alors seront-ils en accord avec leurs convictions. » Dans une lettre du 14 mars 1812, son épouse écrivait à une amie : « Nous avons renoncé à la viande pour adopter la pensée pythagoricienne ». Shelley décrit, dans son poème La Reine Mab, un monde utopique où les êtres humains ne tuent pas les animaux à des fins alimentaires. « Désormais, il ne tuera plus l’agneau qui le regarde, Ne dévorera plus sa chair. Car, comme pour veger la loi violée de la Nature, Celle-ci empoisonna, envenima le corps qui l’egloutit, éveilla des passions funestes, de vaines croyances, La haine, le désespoir et le dégoût de tout, Les germes de la misère, du crime, la maladie, la mort. »
[nx_spacer]
SINGER Isaac Bashevis Singer – 1904-1991 :
Ecrivain polonais, naturalisé américain, Prix Nobel de Littérature 1978.
– « On affirme souvent que les hommes ont toujours mangé de la viande, comme si c’était une justification pour continuer à le faire. Selon la même logique, nous ne devrions pas chercher à empêcher un homme d’en tuer un autre étant donné que cela aussi a
toujours été. »
– « Nous sommes tous des créatures de Dieu ; il n’est pas conciliable d’invoquer Grâce et Justice divines et de continuer à manger la chair des animaux qui ont été abattus par notre faute. »donner à sa fille, qu’hier encore elle allaitait, cette grossière alimentation de viandes sanglantes. »
– Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu’il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l’existence des combats de taureaux et des abattoirs. Toutes ces explications, selon lesquelles la nature est cruelle et donc nous sommes en droit d’être cruels, sont hypocrites. Rien ne prouve que l’homme soit plus important qu’un papillon ou qu’une vache. Je considère le fait d’être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie. Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui.
SOCRATE Socrate – 470-399 avant JC :
Philosophe grec de l’Antiquité.
– Socrate était végétarien et ne portait jamais de cuir ou de fourrure animale. Tout comme Pythagore, il soutenait que l’habitude de manger de la chair animale poussait les humains à la violence et aux guerres.
[nx_spacer]
[nx_spacer]
STAUSS Claude – Levy : né le 28 novembre 1908 à Bruxelles1 et mort le 30 octobre 2009 à Paris est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence décisive sur les sciences humaines dans la seconde moitié du xxe siècle en étant notamment l’une des figures fondatrices de la pensée structuraliste.
« C’est maintenant (…) qu’exposant les tares d’un humanisme décidément incapable de fonder chez l’homme l’exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l’illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d’observer en nous-mêmes et sur nous-mêmes les funestes effets. Car n’est-ce-pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devrait inévitablement s’ensuivre d’autres mutilations ? On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il refusait à l’autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d’un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion. »
— Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale (1973).
THOREAU
Henry David Thoreau – 1817-1862 :
Ecrivain américain.
– « Il n’y a aucun doute pour moi qu’il entre dans le destin de l’humanité, parce qu’elle se perfectionne progressivement, de cesser un jour de manger des animaux. »
[nx_spacer]
TOLSTOÏ Léon Tolstoï – 1828-1910 :
Humaniste et poète russe.
– « Si quelqu’un aspire à une vie vertueuse, son premier acte doit être de s’abstenir de faire du mal aux animaux ».
– « De tuer les animaux à tuer les hommes il n’y a qu’un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes. »
– « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura aussi des champs de batailles. »
– « L’homme peut vivre et rester en bonne santé sans avoir besoin de tuer des animaux pour s’alimenter. Par conséquent, se nourrir de viande rend co-responsable de l’assassinat d’animaux perpétré juste pour satisfaire notre palais. Agir de cette façon est immoral. C’est un fait tellement simple qu’il n’est sans doute pas possible de ne pas être d’accord. »
– « Si l’homme cherche sérieusement et honnêtement la voie de la morale, la première chose qu’il doit abandonner est la consommation de viande. »
– « Le végétarisme vaut comme critère de base avec lequel nous pouvons reconnaître si l’homme aspire sérieusement à une perfection morale. La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l’instruction. »
de VINCI – da VINCI
Léonard de Vinci – 1452-1519 :
Peintre, sculpteur, ingénieur et architecte, artiste italien dont le génie est universellement reconnu.
– « J’ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables. »
– « Tu as défini l’homme comme le Roi des Animaux ; moi par contre, je dirai que l’homme est le roi des fauves féroces parmi lesquels tu es le plus grand. N’as-tu pas effectivement tué et mangé les animaux pour satisfaire les plaisirs de ton palais, te transformant toi-même en tombe pour tous ces animaux ? La nature ne produit-elle pas de la nourriture végétale en quantité suffisante pour te rassasier ? «
VOLTAIRE François Marie Arouet, dit « Voltaire » – 1694-1778 :
Philosophe et écrivain français.
– « Il est certain que ce terrible bain de sang continuellement perpétré dans nos abattoirs et dans nos cuisines ne nous apparaît plus comme un crime ; au contraire, nous considérons ces abominations, qui souvent s’accompagnent d’une odeur pestilentielle, comme une bénédiction du Seigneur et dans nos prières nous le remercions pour les créatures que nous avons tuées. »
– « Mais existe-t-il quelque chose de plus abominable que de se nourrir continuellement de viande de cadavres ? »
YOURCENAR Marguerite Yourcenar – 1903-1987 : Ecrivain, femme de lettres, nationalités française et américaine. Première femme élue à l’Académie Française en 1980.
« Tout comme Zénon, il me déplaît de « digérer des agonies ». »
Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappellons-nous, s’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n’avions pris l’habitude des fourgons où les bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l’abattoir.