Alors que Danone, géant français de l’industrie agroalimentaire, a récemment annoncé son intention de se concentrer davantage sur les produits à base de lait végétal, près de 200 producteurs laitiers du département du Gers sont confrontés à une situation difficile. Ces agriculteurs fournissaient jusqu’à présent leur productions laitières à l’entreprise, mais se retrouvent désormais en quête de nouveaux clients pour écouler leur production de lait.
La montée en puissance des laits végétaux au détriment du lait de vache
La décision de Danone de privilégier les boissons à base de lait végétal reflète une tendance croissante à la consommation de ces produits. Bien que le lait de vache reste encore majoritaire sur les marchés occidentaux, on observe depuis quelques années une popularité grandissante des laits végétaux tels que les laits d’amande, de soja ou d’avoine.
- Les raisons de cet engouement sont multiples :
- Le lactose contenu dans le lait de vache est difficile à digérer pour un nombre croissant de personnes souffrant d’intolérance lactique;
- Les préoccupations environnementales incitent certains consommateurs à privilégier les alternatives végétales;
- Autre argument de vente, certaines études pointent également une meilleure composition nutritionnelle dans ces laits d’origine végétale.
L’impact sur le secteur laitier du Gers
Du côté des producteurs concernés par cette décision, l’inquiétude est palpable. Les agriculteurs du département du Gers livraient leurs produits laitiers à l’usine Danone située à Villecomtal-sur-Arros qui compte près de 150 salariés. Les producteurs évoquent un vrai « coup dur » et redoutent une triste réalité : la fin annoncée de leur exploitation.
Faire évoluer son mode de production ne semble pas être une piste envisageable pour tous les éleveurs du Gers :
- Le coût de conversion à la production de lait végétal peut s’avérer élevé;
- La recherche de nouveaux débouchés commerciaux nécessite une importante démarche économique et marketing, pouvant engendrer des retards ou même l’échec du transfert vers ce nouveau marché;
- Face à la concurrence déjà présente sur le secteur des laits végétaux, il est difficile pour les petits producteurs de se faire une place.
Bref l’avenir est plus que jamais au végétal !