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L’élevage, une catastrophe écologique ?

On peut se le demander à la lumière des récents rapports scientifiques publier par les experts de l’O.N.U. Une certitude l’humanité mange de plus en plus de viande. À l’horizon 2050, la consommation de viande et de produits animaux va doubler, d’après les estimations, la production mondiale de viande devrait doubler, passant de 229 millions de tonnes en 1999/2001 à 465 millions de tonnes en 2050, tandis que celle de lait devrait grimper de 580 à1 043 millions de tonnes.

Selon le plus récent décompte de la FAO (1), la planète abrite déjà 17 milliards de poulets, 1,8 milliard de moutons et de chèvres, 1,4 milliard de bovins, 1 milliard de cochons et 1 milliard de canards. Sans compter pintades, oies et dindes, poissons d’élevage en nombre croissant… Le monde devient, en effet, de plus en plus carnivore. Depuis les années 50, la consommation mondiale de viande aquintuplé.

Peu à peu, les élevages bucoliques d’antan, les petites fermes familiales ont été remplacés dans nos campagnes par des élevages industriels, de grands hangars bétonnés où les animaux confinés connaissent des conditions de vie misérables.L’élevage industriel qui se développe, surtout en Asie, entraîne un coût écologique de plus en plus insupportable. Ce qui amène plusieurs institutions, dont la F.A.O  (1), à pousser un cri d’alarme.

4x4vsvacheÉlevage et réchauffement climatique

Comme le rappel utilement Hubert Reeves « Manger, c’est consommer indirectement du pétrole ». Ses arguments sont irréfutables. Ils se résument ainsi :

      • Les élevages industriels commandent des besoins énergétiques importants.
      • Ils nécessitent du chauffage.
      • Ils nécessitent de la nourriture pour la croissance des animaux.
      • Ils nécessitent du froid pour la conservation de la viande.
      • Ils nécessitent du transport pour faire parvenir cette viande au point de consommation.

Toutes ces étapes exigent du pétrole. Elles augmentent donc les gaz à effets de serre et contribuent au réchauffement de la planète. À cela s’ajoute le problème du méthane émis par les ruminants. Ces derniers ont quatre estomacs dans lesquels se produit une importante fermentation, ce qui accroît encore les gaz à effet de serre.

L’expert Jean-Marc Jancovici (2) a chiffré l’impacte du régime carnivore sur les émissions de G.E.S. Le kilo de viande de veau équivaut à un trajet automobile de 220 kilomètres ! L’agneau de lait : 180 kilomètres ! Le bœuf : 70 kilomètres ! Le porc : 30 kilomètres !  À titre de comparaison, la production de 1 kilo de blé ou de pommes de terre équivaut tout juste à un créneau en voiture.

L’élevage est finalement responsable de 18 % des émissions annuelles des G.E.S dans le monde [3]. Plus que le secteur des transports, voitures, avions, camions réunis.

Mais les problèmes écologiques liés à l’élevage intensif ne se limitent pas au problème du réchauffement climatique. Cela fait longtemps que les animaux ne sont plus nourris avec de l’herbe ou des déchets organiques. L’élevage industriel réclame des quantités astronomiques d’aliments qui monopolisent 70 pour cent des surfaces cultivées.

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