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Plus de 100 scientifiques belges et étrangers contestent l’avis de l’Académie Royale de Médecine de Belgique sur les dangers du végétalisme.

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Un collectif de professionnels de la santé et de docteurs en sciences s’est constitué après la publication de l’avis alarmiste de l’Académie Royale de Médecine de Belgique (ARMB) sur le végétalisme. Leurs conclusions sont unanimes : l’avis est infondé et relève d’une désinformation. Ils estiment au contraire qu’une alimentation végétalienne bien planifiée et variée est bénéfique pour la santé à tous les stades de la vie.

Le 16 mai dernier, la presse relayait l’avis de l’ARMB* proscrivant l’alimentation végétalienne pour les enfants, les adolescents, les femmes enceintes et allaitantes, laissant aux autres catégories de personnes la responsabilité de ce mode alimentaire et de ses conséquences.

Des médecins belges se sont rassemblés pour répondre à l’ARMB. Ils ont analysé une par une les études dont celle-ci s’était inspirée dans deux rapports successifs à charge contre le végétalisme. Leur constat : les sources citées par l’académie, parfois hors sujet, contredisent ses propres conclusions. Parmi plus de 40 références, seules deux sources allemandes, plus réservées, incitent à la prudence et au suivi régulier des patients végétaliens. En revanche, les autres sources citées par l’ARMB concluent qu’une alimentation végétalienne bien planifiée et équilibrée est bénéfique pour la santé à tous les stades de la vie.

Dans le cadre d’une revue de littérature extensive, ces médecins ont encore ajouté près de 40 références négligées par l’ARMB. L’ensemble des conclusions adressées à l’académie sont détaillées dans un rapport de 13 pages, fort de 83 sources, qui a rapidement suscité l’adhésion de soutiens internationaux : il a été signé par plus de 100 professionnels de la santé et docteurs en sciences issus de 13 pays différents. Le rapport complet est à consulter ici : www.reponseARMB.com

Ce collectif regrette en outre l’absence d’éducation et de connaissances du corps médical sur les questions de nutrition, plus particulièrement de nutrition végétale. En témoignent une étude américaine** qui souligne d’importantes lacunes en matière d’éducation nutritionnelle des cardiologues et une autre menée par l’université de Milan*** auprès d’un vaste échantillon de professionnels de la santé.

Les porte-paroles du collectif, Dr Lamprini Risos et Dr Catherine Devillers, précisent : « Nous avons créé ce collectif pour rétablir une vérité scientifique alors qu’aucune structure végétalienne n’existait en Belgique. En fait, l’ARMB rejette en bloc les positions officielles d’associations scientifiques internationales faisant office d’autorité dans le domaine de la nutrition. Or, en médecine, nous nous basons sur les recommandations de sociétés savantes qui elles-mêmes s’appuient sur une littérature de haute qualité épidémiologique. Le premier rapport de l’ARMB ne citait que 13 références. Ce n’est qu’après avoir reçu des critiques de sociétés scientifiques internationales qu’elle a publié une clarification alourdie d’une trentaine de références supplémentaires, mais en tirant toujours des conclusions contraires à celles de ses sources. Nous avons démonté point par point ses erreurs d’interprétation et y avons encore ajouté une quarantaine de références pour étoffer notre rapport d’une littérature abondante. Par ailleurs, l’académie nie l’excellente santé de milliers d’enfants végétaliens pour ne se focaliser que sur des cas isolés de négligence infantile, mis sur le compte du végétalisme. »

Conscients de l’obligation éthique de respecter les droits humains fondamentaux tels que l’autonomie des patients et de ne pas imposer une pratique médicale paternaliste, les 115 scientifiques invitent l’ARMB à revoir sa position, à promouvoir les formations en nutrition végétale auprès des professionnels de la santé et à s’inquiéter de la santé des enfants dont le régime omnivore induit une augmentation constante des maladies chroniques non transmissibles, première cause de mortalité dans le monde.

N.B. L’ARMB dépend de la Fédération Wallonie Bruxelles. Sa sœur jumelle néerlandophone, la Konijnklijke Academie voor Geneeskunde van België, n’a pas remis d’avis conjoint sur les effets du végétalisme sur la santé.

* Consulter ici le 1er rapport de l’ARMB de juin 2018 (publié en mai 2019) et sa « Mise au point » de juin 2019 : http://www.armb.be/index.php?id=931

** Devries S, Agatston A, Aggarwal M, et al. A Deficiency of Nutrition Education and Practice in Cardiology. Am J Med. 2017 Nov;130(11):1298-1305. doi: 10.1016/j.amjmed.2017.04.043. Epub 2017 May 25.

*** Bettinelli ME, Bezze E, Morasca L, et al. Knowledge of Health Professionals Regarding Vegetarian Diets from Pregnancy to Adolescence: An Observational Study. Nutrients 2019, 11(5), 1149; https://doi.org/10.3390/nu11051149

Vous trouverez les liens vers l’article complet ainsi que vers sa version courte sur www.reponseARMB.com.

Produisez vous-même des légumes bio et véganes ( 31 août)

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On en rêvait, on vous en parlait à demi-mots depuis des mois, la voilà enfin, nous vous la présenterons ce WE en avant-première : la nouvelle coopérative liégeoise « De la Terre à l’Assiette » fait son coming-out !

Venez la découvrir à Retrouvailles, nous serons au stand 279, (en face de Jeunesse et Santé) dans la partie Vie associative et Solidarité avec Ingrid Collins, Myriame Misigaro et Benoît Noël.

Nous vous y proposerons des animations, petites dégustations et grignotages savoureux.

Ce sera l’occasion de partager avec vous notre rêve :

Imaginez en plein centre de Liège une épicerie-cantine et un espace participatif d’échange de savoirs : un lieu pour réapprendre et faire ensemble toutes sortes de savoir-faire essentiels : techniques de conservation familiale des produits du terroir, production de savons à base de produits naturels, initiation aux huiles essentielles, démarches zéro déchet,…
Imaginez à côté de chez vous, un site de maraîchage vegan où vous viendrez faire pousser des légumes d’ici.

Véritable sponsor des métiers locaux de l’alimentation à Liège, la coopérative « De la Terre à l’Assiette » vous propose d’acheter ensemble les outils nécessaires à notre alimentation locale et faire grandir de nombreux et beaux projets.

www.terre-assiette.be

De la Terre à l’Assiette

Découvrez la coop. « De la terre à l’assiette » à Retrouvailles

Signons la pétition contre la criminalisation des véganes belges

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( Nous publions dans son intégralité le message de la communauté végane par rapport à l’avis de l’Académie Royale de Médecine  et nous vous encourageons à signer la pétition)

[mks_button size= »medium » title= »Pétition » style= »rounded » url= »https://www.change.org/p/l-acad%C3%A9mie-royale-de-m%C3%A9decine-le-retrait-de-l-avis-de-l-acad%C3%A9mie-royale-sur-les-r%C3%A9gimes-v%C3%A9g%C3%A9taliens-et-sa-modification?recruiter=321792282&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition » target= »_blank » bg_color= »#81d742″ txt_color= »#FFFFFF » icon= » » icon_type= » » nofollow= »0″]

Nous avons été à la fois surpris et choqués par le rapport publié ce jeudi 16 mai par l’Académie Royale de Médecine intitulé « Régimes végétariens et végétaliens administrés aux enfants et adolescents ».

 

Premièrement, le rapport a été commandé dans l’urgence par le Délégué Général des Droits de l’Enfant avec visiblement pour objectif de pouvoir retirer l’autorité parentale dans des cas de maltraitance (https://plus.lesoir.be/224505/article/2019-05-16/pourquoi-les-medecins-sont-opposes-au-regime-vegan-impose-aux-enfants) Il comporte 9 pages et 12 références scientifiques, dont aucune ne démontre la dangerosité des régimes végétaliens bien planifiés, ni ne l’interdit. Au contraire, certaines des références contredisent entièrement la thèse de l’Académie Royale de Médecine (réf. 2 et 11) :

·         La référence 1 parle des bienfaits du régime végétalien et évoque les besoins de complémenter en vitamines B12 et D, en calcium et en omega 3 à chaines longues, tout en faisant attention au zinc et au fer.

·         La référence 2 de l’Académie de Nutrition et de Diététique américaine confirme la compatibilité du régime végétalien à toutes les étapes de la vie, à condition de se supplémenter en B12 :

o   « It is the position of the Academy of Nutrition and Dietetics that appropriately planned vegetarian, including vegan, diets are healthful, nutritionally adequate, and may provide health benefits for the prevention and treatment of certain diseases. These diets are appropriate for all stages of the life cycle, including pregnancy, lactation, infancy, childhood, adolescence, older adulthood, and for athletes. Plant-based diets are more environmentally sustainable than diets rich in animal products because they use fewer natural resources and are associated with much less environmental damage. Vegetarians and vegans are at reduced risk of certain health conditions, including ischemic heart disease, type 2 diabetes, hypertension, certain types of cancer, and obesity. Low intake of saturated fat and high intakes of vegetables, fruits, whole grains, legumes, soy products, nuts, and seeds (all rich in fiber and phytochemicals) are characteristics of vegetarian and vegan diets that produce lower total and low-density lipoprotein cholesterol levels and better serum glucose control. These factors contribute to reduction of chronic disease. Vegans need reliable sources of vitamin B-12, such as fortified foods or supplements.”

·         La référence 3 est une meta-analyse qui affirme ne pas pouvoir attribuer les bienfaits observés de santé au régime végétarien/végétalien en raison de biais socio-économiques et d’un manque d’études et de ne pas pouvoir conclure à l’existence de risques pour la santé des enfants et adolescents dans les pays industrialisés.

·         La référence 4 est une enquête sur le nombre de végétariens/vegétaliens aux Etats-Unis

·         La référence 5 ne concerne pas les enfants, et confirme que les personnes suivant des régimes végétariens et végétaliens sont globalement en bonne santé, sont à plus faible risque pour certaines maladies et vivent plus longtemps, bien que des recherches supplémentaires sur le long-terme seraient nécessaires pour les végétaliens.

·         La référence 6 ne concerne que les régimes végétariens et non végétaliens ;

·         La référence 7 recommande un suivi particulier des enfants végétaliens ainsi qu’une complémentation.

·         La référence 8 de la société allemande de nutrition ne recommande pas le régime végétalien mais suggère une complémentation dans ce cas de figure ainsi qu’un suivi médical.

“The DGE does not recommend a vegan diet for pregnant women, lactating women, in-fants, children or adolescents. Persons who nevertheless wish to follow a vegan diet should permanently take a vitamin B12 supplement, pay attention to an adequate intake of nutrients, especially critical nutrients, and possibly use fortified foods or dietary supplements. They should receive advice from a nutrition counsellor and their supply of critical nutrients should be regularly checked by a physician”

·         La référence 9 relate les cas d’hypothyroïdisme d’un enfant de 10 jours et de sa mère, dus à un manque d’iode, qui ont tous deux pu être traités. Ce problème pourrait également toucher des personnes ne suivant pas un régime végétalien, d’où la mesure de santé publique recommandée par l’OMS de complémenter le sel en iode (http://www.euro.who.int/fr/health-topics/disease-prevention/nutrition/news/news/2017/12/fortifying-salt-with-iodine-a-simple-measure-to-prevent-intellectual-disability

o   Par ailleurs, les multivitamines sont recommandés par le corps médical aux femmes enceintes et allaitantes, quel que soit leur régime alimentaire, et contiennent de l’iode.

·         La référence 10 traite d’une sous-catégorie extrêmement minoritaire au sein des régimes végétaliens, le régime végétalien cru (sans aucune cuisson d’aliment, ce qui retire une partie importante du régime végétal), ce qui n’est absolument pas pertinent dans le cadre de cette analyse.

·         La référence 11 qui relate une carence en calcium chez un enfant de deux ans menant à l’incapacité de mouvoir ses jambes, traitée et guérie en deux heures, reprend dans son résumé:

“Although appropriately planned vegetarian diets, including vegan dietsare healthful and nutritionally adequate and may provide health benefits in the prevention and treatment of certain diseases, not all families are aware of the nutritional supplements that may be required for their children.”

·         La référence 12 traite du problème de l’arsenic dans les produits à base de riz, qui n’est absolument pas nécessaire dans un régime végétalien, d’autant plus qu’il n’est pas produit localement en Belgique. Ce problème lié à l’arsenic n’est d’ailleurs pas évoqué dans l’avis.

·         La référence 13 confirme l’obligation de se complémenter au minimum en vitamine B12 dans les régimes végétaliens, et de faire attention à la quantité ingérée de calcium, de zinc, de quantité d’énergie et de qualité des protéines.

Deuxièmement, cet avis à charge omet de nombreuses études (dont des meta-analyses), trouvées en moins d’une dizaine de minutes de recherche non exhaustive sur le même site internet que celui utilisé par l’Académie, qui arrivent à la conclusion que les régimes végétaliens sont sans-dangers à tous les stades de la vie, dans la mesure où ceux-ci sont bien planifiés et équilibrés. En voici trois pour illustration :

·         Vegan-vegetarian diets in pregnancy: danger or panacea? A systematic narrative review

o   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25600902

o   “The evidence on vegan-vegetarian diets in pregnancy is heterogeneous and scant. The lack of randomised studies prevents us from distinguishing the effects of diet from confounding factors. Within these limits, vegan-vegetarian diets may be considered safe in pregnancy, provided that attention is paid to vitamin and trace element requirements.”

·         Vegan Nutrition for Mothers and Children: Practical Tools for Healthcare Providers.
o   “As the number of subjects choosing vegan diets increases, healthcare providers must be prepared to give the best advice to vegan patients during all stages of life. A completely plant-based diet is suitable during pregnancy, lactation, infancy, and childhood, provided that it is well-planned. Balanced vegan diets meet energy requirements on a wide variety of plant foods and pay attention to some nutrients that may be critical, such as protein, fiber, omega-3 fatty acids, iron, zinc, iodine, calcium, vitamin D, and vitamin B12.”

o   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30577451

·         Developing a Food Exchange System for Meal Planning in Vegan Children and Adolescents.
o   “Vegan diets in children need to be adequately planned so they can safely meet children’s requirements for growth and development. Adequate and realistic meal planning guidelines should not be difficult to achieve, thanks to the increasing number and availability of natural and fortified vegan foods, which can help children to meet all their nutrients requirements. In order to ensure an adequate supply of key nutrients, families and health professionals need accurate, reliable, and easy-to-use meal planning tools.”

o   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30585248

Finalement, l’Académie cite la société de nutrition allemande, qui ne recommande pas le régime végétalien pour les enfants sans le juger impossible à suivre, mais omet les rapports favorables de leurs homologues pédiatres et diététiciens anglais, américains et canadiens :

·         Association of UK Dietitians

o   “British Dietetic Association confirms well-planned vegan diets can support healthy living in people of all ages”

o   https://www.bda.uk.com/news/view?id=179

·         American Dietetic Association

o   « It is the position of the American Dietetic Association that appropriately planned vegetarian diets, including total vegetarian or vegan diets, are healthful, nutritionally adequate, and may provide health benefits in the prevention and treatment of certain diseases “

o   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19562864

·         American Academy of Pediatrics

o   “Some people believe that patients following vegan or vegetarian diets suffer from nutritional deficiencies. Although there have been case reports of children failing to thrive or developing cobalamin deficiency on vegan diets, these are rare exceptions. Multiple experts have concluded independently that vegan diets can be followed safely by infants and children without compromise of nutrition or growth and with some notable health benefits. Pediatricians working with vegan families must ensure that the parents understand the special nutritional needs of children at different developmental stages and assist them in meeting those needs within the […]”

o   https://pedsinreview.aappublications.org/content/25/5/174?sso=1&sso_redirect_count=1&nfstatus=401&nftoken=00000000-0000-0000-0000-000000000000&nfstatusdescription=ERROR%3a+No+local+token

·         Canadian Paediatric Society

o   “Well-planned vegetarian and vegan diets with appropriate attention to specific nutrient components can provide a healthy alternative lifestyle at all stages of fetal, infant, child and adolescent growth (7,8,22). Appropriate education of the family and follow-up over time are essential. There are many useful tools and excellent guides to assist families and professionals.”

o   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2912628/

Sur le fond, les deux problèmes invoqués par l’Académie sont les carences d’une part et les déséquilibres nutritionnels d’autre part.

Les carences

·         Les protéines de « haute valeur biologique »

Quelques aliments d’origine végétale sont naturellement de « haute valeur biologique » (par-là, il faut entendre : « qui contiennent l’ensemble des acides-aminés essentiels »), comme le soja par exemple, d’autres manquent de méthionine (en général, les légumineuses) et d’autres de lysine (en général, les céréales). Ces protéines de haute valeur biologique sont facilement obtenues en combinant lors des repas des céréales à des légumineuses.

« L’alimentation végétalienne excluant toute forme de protéines animales (et donc d’une série d’acides aminés essentiels) nécessite en d’autres termes systématiquement l’augmentation des apports alimentaires supplémentaires » (avis p. 5)

La phrase publiée telle quelle dans l’avis peut laisser penser que les protéines végétales ne contiennent pas tous les acides aminés essentiels, ce qui est faux. Seuls certains acides aminés sont présents en moins grande quantité, d’où un besoin de combiner les sources afin d’obtenir l’entièreté requise.

·         La vitamine B12

Effectivement, une complémentation en B12 est obligatoire pour les régimes végétaliens, l’extrême majorité de ceux-ci en prenant quotidiennement.

·         Le fer, le zinc

Les avis des différentes associations pédiatriques anglo-saxonnes conseillent de veiller à manger suffisamment d’aliments riches en ces minéraux, aucune complémentation n’étant nécessaire, mais des conseils bienvenus afin d’améliorer la biodisponibilité (trempage des légumineuses, pain au levain, …).

·         Le calcium

S’il est possible d’ingérer les quantités recommandées de calcium à chaque âge avec une alimentation végétale adaptée, une complémentation via les boissons végétales (soja, avoine, …) facilite grandement la vie des familles, surtout en phase de croissance des enfants.

·         L’iode

L’OMS recommande l’utilisation de sel iodé pour tout le monde, ce qui permet de couvrir, à tout le moins, une bonne partie des besoins en iode au quotidien. Les algues sont par ailleurs très riches en iode.

·          La vitamine D

Une part importante de la population occidentale serait carencée en vitamine D (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23790560et cela concerne tous les régimes alimentaires. Une supplémentation en vitamine D est recommandée pour tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans et ensuite pour tout le monde pendant les périodes hivernales. Contrairement à ce que mentionne l’avis, il existe bien une source végétale pour la vitamine D3, ce qui démontre la méconnaissance des produits végétaliens par les rédacteurs de cet avis.

·          Les DHA

Les DHA sont disponibles sous la forme d’huile d’algue, qui sont produits avec la plus haute qualité possible (https://www.encyclo-ecolo.com/DHA#Qu.E2.80.99est_ce_que_le_DHA_.3F ) et donc, contrairement à ce qui est indiqué dans l’avis, ce sont plutôt les DHA contenus dans les poissons qui risquent d’être contaminés dans les métaux lourds, PCB et dioxines, ces derniers s’accumulant tout au long de la chaine trophique (https://fr.wikipedia.org/wiki/Om%C3%A9ga-3#Les_poissons_gras Ce point démontre une nouvelle fois le manque de connaissances des rédacteurs de l’avis sur l’alimentation végétale.

Les déséquilibres

Par ailleurs, les déséquilibres nutritionnels mentionnés dans l’avis ne sont ni mis en évidence ni cités comme problèmes majeurs dans aucune des études sourcées.

« Le régime végétal exclusif induit systématiquement des déséquilibres (9-12) variablement supportés par les patients. Il s’agit en particulier d’hyperkaliémie et d’hyperphosphorémie. L’excès de phosphore et le manque de calcium peuvent être responsables d’une hyperparathyroïdie secondaire d’origine nutritionnelle. »

· Les sources 9 à 12 ne démontrent a priori pas les faits exposés. La référence 9 concerne un cas isolé de manque d’iode. Pour rappel, la source 10 concerne uniquement les régimes végétaliens et crudivores (sans cuisson), extrêmement rares. La référence 11 concerne un cas isolé de carence en calcium. La référence 12 traite uniquement de l’arsenic contenu dans les produits à base de riz, sujet non abordé dans le rapport.

· Cette bibliographie nous semble donc entièrement inopérante pour démontrer d’éventuels déséquilibres dans le cadre d’un régime végétalien équilibré.

« Ainsi de nombreuses publications ont montré que le suivi d’un régime vegan durant la grossesse et l’allaitement pouvait entrainer chez le nouveau-né un retard de croissance, une anémie mégaloblastique et un retard de développement psychomoteur, mais aussi un déficit relatif en fer, en zinc, en calcium, en vitamine D ou en omega-3. »

· De nombreuses publications le démontreraient, mais à nouveau aucune source probante n’est jointe à l’avis. En outre, il suffit de prendre un complexe multivitamine/minéraux pendant ces périodes, ce que font la plupart des femmes, végétaliennes ou omnivores.

Pour les enfants jusqu’à 3 ans

Il existe plusieurs préparations infantiles allant de 0 à 3 ans pour les enfants végétaliens (Mandorle, …) à base de protéines de riz ou de soja qui couvrent l’ensemble des besoins des enfants. Ceux-ci sont similaires aux préparations infantiles à base de lait de vache.

Les boissons végétales vendues en supermarché ne conviennent pas en tant que substituts à celles-ci. Dans son avis, l’Académie Royale de Médecine préconise l’interdiction d’appeler ces boissons « laits végétaux », ce qui a déjà été acté par une décision de la Cour européenne de justice en 2017   (https://www.20minutes.fr/sante/2086883-20170614-fini-lait-amande-yaourts-soja-industriels-vont-devoir-trouver-autres-appellations

Une nouvelle preuve, s’il en fallait encore, de l’absence de connaissance sur l’alimentation végétale du panel d’experts de l’Académie Royale de Médecine, et du manque de rigueur dans la rédaction de cet avis.

Ecriture à charge

Le document a été écrit uniquement à charge du régime végétalien, alors qu’il serait attendu de la part de médecins scientifiques d’instruire à charge et à décharge. De nombreux éléments tendent à démontrer ce parti pris :

· p2 : L’utilisation du terme épidémiologie pour décrire l’évolution du régime végétal dans les populations. Et plus globalement l’écriture générale au sein de l’avis.

· L’utilisation de sources principalement à charge contre le régime végétalien.

· La non retranscription des éléments en faveur du régime végétalien dans les sources utilisées pour la rédaction de l’avis.

Le facteur culturel

Face à tous ces éléments, le seul questionnement réside dans le fait de savoir s’il est acceptable de complémenter des enfants ou des adultes dans le cadre d’un régime alimentaire. Il nous semble très clair que, à partir du moment où un régime complémenté est adapté et sans risque, il s’agit d’un choix personnel qui n’appartient pas à l’Académie Royale de Médecine.

Les végétaliens ont fait ce choix, pour des raisons d’éthique personnelle mais également parce que le coût environnemental de leur alimentation et de leurs compléments est plus faible que dans un régime omnivore, lorsque le choix des aliments est bien pensé.

Par ailleurs, soyons réalistes et honnêtes. Dans les élevages, les animaux sont de manière générale complémentés en vitamines et en minéraux afin d’éviter des carences et de permettre une croissance rapide du bétail (90% de la production mondiale de la vitamine B12 serait destinée à l’élevage) ou de suivre un débit élevé de lactation (Les bonnes pratiques d’alimentation minérale pour vaches en lactation) en vue d’augmenter la productivité. L’élevage extensif pourrait être moins concerné par ces pratiques mais est actuellement minoritaire en Belgique et réduirait la productivité et donc probablement l’accès aux produits d’origine animale en suffisance.

Conclusion

N’étant pas des experts en la matière, notre analyse pourrait comporter l’une ou l’autre faille. Néanmoins, nous constatons globalement la faiblesse scientifique du document, son manque de rigueur, l’empressement dans sa rédaction ainsi que son parti pris idéologique.

Nous rejetons donc sur la forme comme sur le fond ses conclusions dans sa version actuelle.

Par la présente, nous demandons urgemment à l’Académie Royale de Médecine de retirer cet avis de son site Internet et de publier tous les correctifs factuels nécessaires pour que l’avis devienne un rapport scientifique de qualité, quitte à devoir modifier ses conclusions.

Plutôt que de stigmatiser les parents végétaliens et responsables et de les accuser de non-assistance à personne en danger, le corps médical aurait grand intérêt à accepter ces nouvelles pratiques alimentaires, et d’accompagner parents et enfants qui souhaitent suivre un tel régime sur base d’une information complète et non partiale.

Nous demandons au corps médical de ne pas confondre la majorité des parents végétaliens recherchant la compassion et la bienveillance à travers un régime végétal bien planifié et équilibré avec d’autres rares parents en situation de maltraitance qui ne sont pas capables de constater un problème lorsque leur enfant de 19 mois pèse moins de 5 kilos.

[mks_button size= »medium » title= »Pétition » style= »rounded » url= »https://www.change.org/p/l-acad%C3%A9mie-royale-de-m%C3%A9decine-le-retrait-de-l-avis-de-l-acad%C3%A9mie-royale-sur-les-r%C3%A9gimes-v%C3%A9g%C3%A9taliens-et-sa-modification?recruiter=321792282&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition » target= »_blank » bg_color= »#81d742″ txt_color= »#FFFFFF » icon= » » icon_type= » » nofollow= »0″]

Votons pour les animaux ce 26 mai

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Voilà pour quoi Végétik se bat depuis 8 ans, ce scandale doit prendre fin. 30% des revenus de la production industrielle d’animaux destinés à la boucherie proviennent des contribuables. 250 millions d’animaux sont élevés sur du béton et ne verront le soleil qu’une seule fois et c’est le jour de leur mise à mort . Et si on arrêtait ce sinistre trafic ?

Je me présente en quelques mots…

je m’appelle Fabrice Derzelle, j’habite à Liège, je suis le fondateur de l’association Végétik .  En 2011 nous avions constaté qu’il n’existait pas d’association végétarienne en Belgique francophone et nous voulions remédier à cela.  Notre message peut se résumer par ce slogan : « pour un monde plus juste et durable, végétalisons notre alimentation. »

gfhfghfggffggJ’ai arrêté de manger les animaux à la fin des années 90 après les scandales alimentaires du poulet à la dioxine, de la vache folle et de la fièvre aphteuse des bovins en Angleterre. Ces événements m’ont permis de réaliser que nous traitions les animaux comme des machines à produire de la viande, du lait, des œufs et que seules les considérations économiques étaient prises en compte.

À partir de ce moment, j’ai commencé à m’informer sur ces sujets en abordant la question sous différents angles. Je me suis rendu compte qu’il y avait aussi un grave problème sanitaire, car les belges mangent deux fois trop de produits animaux et cela contribue à l’épidémie d’obésité, de maladies cardiaques, de diabète de type 2, d’hypertension qui frappe tous les pays développés. Sans oublier le problème de résistances bactériennes causé par les élevages intensifs qui sont de très gros consommateurs d’antibiotiques.

Mis à part la souffrance des 330 millions d’animaux tués chaque année en Belgique et dont la plupart n’ont jamais vu la lumière du jour, car ils sont enfermés au-dessus de leurs excréments dans des structures concentrationnaires, il y a aussi l’incroyable gaspillage de terres, d’eau, de pesticides, de pétrole, d’engrais que causent les élevages. Non seulement ils sont responsables de l’émission de 18% des gaz à effet ( GES ) de serre, mais en plus ils squattent 70% des terres agricoles pour nous fournir en fin de compte très peu d’énergie et de nourriture. Au passage, ces surfaces gigantesques manquent aux animaux sauvages.

Il y a peu, à Medellín, les plus grands experts se sont réunis pour parler de l’accélération des disparitions d’animaux partout autour de la planète. Ils répondaient à l’appel de l’IPBES (la Plate-Forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco systémiques). Quelles sont les constatations de ces experts au niveau européen ?

Sans surprise, c’est bien l’agriculture et la « bétonisation » galopante qui sont désignées comme principaux responsables de la 6e extinction des espèces dans nos contrées. Et devinez à quoi sert l’immense majorité des surfaces agricoles en Europe?

Dans le mille Émile ! Bien entendu à nourrir les animaux d’élevage ! Pour le dire grossièrement, les terres wallonnes servent essentiellement à faire du steak, du lait et sont allègrement bétonnées pour servir de quartiers résidentiels aux classes moyennes qui trouvent les villes salles et dangereuses.

En gros, si demain nous devenions végétariens ou véganes on pourrait récupérer tellement d’espaces qu’en y plantant des arbres nous pourrions stocker l’entièreté du CO2 émis pendant l’ère industrielle et sauver le climat. Ça en vaut la peine, je crois !

Pourquoi nous sommes nous engagés aux côtés de DierAnimal

En Belgique ce sont les seuls qui veulent réellement inciter les citoyens à végétaliser leur alimentation. J’ai pour ma part tenté avec Mme Halleux de convaincre le conseil communal d’adopter des mesures  pour que les cantines de la ville proposent des repas végétariens.  Les interventions de Monsieur Marcourt et Happart du PS ont été dans le sens contraire et le projet est tombé à l’eau.

L’ASBL Végétik avait aussi été contactée par la cellule environnement de Liège pour organiser une semaine de l’alimentation végétale dont l’objectif était de conscientiser les élèves et les citoyens de la ville, mais encore une fois le projet a été refusé par l’échevin de l’environnement, Mr Schroyedeux coeursn.

Heureusement, nous avons réussi avec la maison du tourisme à mener 2 projets à bien. Nous sommes fiers aujourd’hui de pouvoir proposer aux gens qui visitent notre ville un fascicule avec toutes les adresses Veggie Friendly et d’avoir organisé le premier concours du meilleur boulet végétarien et végane de Liège pour faire la démonstration que l’on peut manger végétal et se régaler.

Le programme DierAnimal

Découvrez nos dix points clés pour les animaux …

  1. Reconnaissance légale du caractère sensible et sentient des animaux par un nouveau
  2. . Création d’une police des animaux ainsi qu’un numéro d’appel d’urgence 717 et 24/24 . 3 . Répression rigoureuse du trafic et de l’élevage illégal de chats et
  3. . Plus de constructions, ni d’agrandissement de nouveaux abattoirs, ou élevages de tout
  4. Stop aux expérimentations sur des
  5. . Arrêt des primes aux élevages, réduction des quotas, des primes + une aide à la reconversion pour les éleveurs.
  6. Interdiction de l’usage de cages dans l’élevage.
  7. . Mesures de sécurité incendie partout où des animaux sont détenus.
  8. Interdiction de rompre le lien mère-enfant dans l’élevage.
  9. Etiquettage 100% transparent de tous les produits d’origine animale, food et non-food.

Pour l’humain:

  1. Des projets pilotes pour des allocations universelles .
  2. Réduction du temps de travail et pas d’augmentation de l’âge de la pension.
  3. Eliminer toutes sortes de discrimination sur le marché du travail et dans les écoles. 4, Protection de la sécurité sociale.
  4. 5. Acceptation des animaux de compagnie au sein des maisons de repos et des centres de soins et d’hébergement.

Pour la planète:

  1. Promotion d’une alimentation végétale.
  2. Plantation d’arbres et interdiction d’abattre des arbres, sauf nécessité
  3. Développement de transports en commun fiables, bon marchés et accessibles pour tous.
  4. . Une interdiction complète du glyphosate, des pesticides tueurs d’abeilles et autres pesticides
  5. Substitution de l’emballage plastique par des alternatives durables .

 

Préserver le climat de l’impact de l’élevage industriel ( Greenpeace )

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Montbéliarde cows cattle in an ecological field

Quiconque veut préserver le climat ne peut ignorer la lourde empreinte écologique de l’élevage industriel. Cela vaut aussi en Belgique. Dans le cadre d’une étude réalisée pour Greenpeace, des chercheurs de l’Université catholique de Louvain ont calculé qu’avec un cheptel considérablement réduit, on peut tout à fait satisfaire nos besoins alimentaires. Ce revirement permettra une diminution importante des émissions du secteur de l’élevage (jusqu’à -58%) et des impacts sur la biodiversité (jusqu’à -76%) tout en augmentant le bien-être animal.

Les subsides agricoles ne devraient pas aller aux grands élevages industriels et intensifs, mais plutôt servir à soutenir les fermiers qui élèvent leur cheptel de manière écologique ou qui veulent avancer vers la transition, en tenant compte des limites que notre planète peut endurer. Dans ce domaine, concentrons-nous en priorité sur la situation en Europe. Depuis plus de 50 ans, l’Union européenne investit largement dans notre production alimentaire, mais le modèle actuel ne fonctionne pas : ni pour les fermiers, ni pour le climat, ni pour l’environnement.

Les politiciens belges et européens décident MAINTENANT de la politique agricole pour ces 10 prochaines années. Faites-leur savoir ce que vous en pensez !

> Voir le rapport « Etude sur les scénarios d’élevage pour la Belgique en 2050 »
Voir le résumé de l’étude en français
Voir le résumé de l’étude en anglais
> Lire notre briefing sur cette étude

Atelier EasyVeggie de Février 2019

Nous avons le plaisir de vous annoncer le deuxième atelier cuisine EasyVeggie de 2019 :

Cours du samedi 23 février

Avec Emile-Victor, dans le quartier Flagey

Chinese Beijing 

– Vegetables dumplings (voir photo)
– Toutes les étapes: pâte des dumplings, farce 100% végétale, remplissage et cuisson
– Concombres chinois

L’atelier EasyVeggie comprend le cours cuisine + dégustation du repas préparé le soir même.

Il se déroule de 19h à 22h.

Le tout est à 30 euros par personne.
L’inscription sera validée qu’une fois le payement effectué.

Envie d’y participer? Envoyez un email à vegetikbruxelles@outlook.com
Toutes les informations pratiques (adresse précise, modalités de payement) vous seront communiquées lors de votre inscription.

Merci de prendre en compte que nous avons un nombre limité d’inscrits et que toute inscription est considérée comme valide sans annulation de votre part. Toute annulation ou désinscription doit nous être communiquée au plus tard le jeudi midi afin que nous puissions laisser la place à d’autres personnes.

A très bientôt!

Elodie d’Halluweyn

Végétik Bruxelles

La population de végétaliens anglais va croître de plus de 327% cette année

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la population végétalienne au Royaume-Uni augmentera de 327 % en 2019, selon les données recueillies par le site Web de « Personal Finance » finder.com. Le rapport est basé sur une enquête menée auprès de 2 000 résidents du Royaume-Uni qui représentent la population moyenne en termes d’âge, de sexe et de région. L’enquête a révélé que 2,2 millions de Britanniques prévoient suivre un régime à base de plantes en 2019, la plus populaire des trois tendances alimentaires (végétalienne, végétarienne et pesco-végétarienne) observées par pathfinder.com. Bien que le sondage ait révélé qu’un régime à base de plantes est plus cher que les autres, la différence ne s’élevait qu’à 2 £ (2,62 $) de plus par semaine. Les nouvelles prévisions s’appuient sur une population végétalienne déjà en plein essor au Royaume-Uni. En 2016, la Vegan Society a constaté que seulement un pour cent des Britanniques (542 000) s’identifiaient comme végétaliens – un chiffre qui représentait alors une augmentation de 360 pour cent depuis 2006. L’an dernier, la société d’étude de marché Compare the Market Ltd. a constaté que la population végétalienne du Royaume-Uni avait augmenté de 600 % pour représenter 7 % de la population totale du pays.

Greenpeace veut réduire le cheptel Belge de 83%

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Greenpeace veut réduire la production de viande belge de 83% pour diminuer de 60% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 30 ans. C’est le scénario idéal de Greenpeace. L’ONG se base sur une étude chiffrée de l’UCL qui calcule l’impact sur l’environnement de la production de viande. Elle fait bondir la fédération wallonne de l’agriculture. Un reportage de Sébastien de Bock.

Il est parfaitement possible de produire de la viande de manière durable en moindre quantité, tout en répondant aux besoins nutritionnels de la population belge, considère l’association Greenpeace. « Nous devons faire passer la qualité avant la quantité, avec plus de diversité dans les champs et sur nos assiettes. Seul un cheptel réduit peut rendre cette évolution possible« , indique l’ONG après avoir demandé à l’UCLouvain de plancher sur trois scénarios pour l’avenir de l’élevage en Belgique à l’horizon 2050.

En Belgique, les porcs, les poules pondeuses et les poulets de chair sont actuellement élevés principalement en Flandre: c’est le cas pour 94% des porcs et 85% des volailles. La répartition des bovins, elle, est plus équilibrée mais la Flandre pratique une agriculture plus intensive que la Wallonie, d’après la situation dressée dans l’étude.

Cette étude part donc du principe qu’il y a deux fois trop d’animaux d’élevage sur le sol belge. 46 millions d’animaux. C’est 2 fois plus que ce que les Belges consomment.

Cela signifie que la moitié de la production est destinée à l’exportation. Le problème, dit Greenpeace, ce sont les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. Les chercheurs de l’UCLouvain ont calculé que les émissions totales de l’élevage en Belgique se sont élevées à 13.850 kilotonnes d’équivalent CO2 en 2015.

Trois scénarios

Un premier scénario envisageant un « statu quo » dans les méthodes de production pour 2050 permettrait – grâce aux progrès technologiques, à l’augmentation de la productivité et à une tendance à la réduction du cheptel bovin – une diminution des gaz à effet de serre de 13% et une réduction de l’impact de l’élevage sur la biodiversité de 9% par rapport à 2015.

Un deuxième scénario « réaliste », supposant une production biologique (selon les critères de Greenpeace) atteignant 30% en 2050, réduirait les gaz à effet de serre de 48% et les impacts sur la biodiversité de 57%.

Le troisième scénario, qui imagine une production biologique à 100% comme le voudrait Greenpeace, impose une réduction de la taille des troupeaux et donc une diminution de la production de viande de 83%, pour atteindre 27 grammes par personne et par jour. « Complétée par des protéines végétales, cela peut suffire à fournir la dose quotidienne recommandée de protéines« , indique l’association. Dans ce scénario, les émissions de gaz à effet de serre du secteur diminuent de 58% par rapport à 2015, et l’impact sur la biodiversité diminue de 76%.

2 fois plus que ce que les Belges consomment

Le rapport sous-entend que notre agriculture est trop intensive et qu’il est temps de réfléchir à d’autres modes de production. Mieux accompagner les agriculteurs tout en tenant des comptes des réalités économiques et climatiques. Greenpeace suggère de réduire la quantité et augmenter la qualité de viande grâce à plus d’élevage Bio… Et pourquoi pas du 100% Bio dit Greenpeace. Produire moins de viande chez nous, en manger moins aussi, mais de meilleure qualité, cela aurait un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre.

Mc Cartney demande au Pape de devenir végane pour 1 millions de dollars

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Et si les plus grands leaders, artistes, médecins et scientifiques du monde vous demandaient de devenir végétaliens ? C’est l’idée pondue par l’équipe qui a conçu « Veganuary ». Parmi ces célébrités, on compte Paul McCartney, l’acteur Woody Harrelson, le musicien Moby, Joaquin Phoenix, Evanna Lynch et le fondateur du PCRM, le Dr Neal Barnard.

Appelée Million Dollar Vegan, la campagne vise à faire connaître certains des problèmes les plus urgents dans le monde – le changement climatique, la faim dans le monde, la santé et le bien-être des animaux – elle est supportée par des personnalités influentes afin d’initier un changement positif.

La jeune militante végétalienne Genesis Butler s’est jointe à la campagne pour sa première initiative elle veut convaincre le pape François de devenir végan pour le Carême, en effet de nombreux catholiques pratiquants renonceront au luxe dans les semaines précédant Pâques et la viande est un produit de luxe après tout.

« L’élevage d’animaux pour l’alimentation a un impact plus important sur le réchauffement climatique que les émissions de chaque voiture, autobus, train, bateau et avion combinés sur la planète « , explique Butler dans sa vidéo. « C’est aussi le principal moteur de la déforestation et de la perte de biodiversité et cause d’immenses souffrances à des milliards d’animaux. »

« Nous demandons l’aide du pape François pour protéger notre planète en attirant l’attention sur l’impact dévastateur de l’agriculture animale « , poursuit Butler. « S’il accepte d’être végétarien, nous donnerons 1 million de dollars à l’association de son choix. »

Butler souligne comment le Pape François a déjà appelé les gens à agir avec gentillesse envers la planète et les animaux. Dans son encyclique « Laudato Si' », il écrit que le changement climatique « représente l’un des principaux défis auxquels l’humanité est confrontée de nos jours ».

En juin 2015, le Pape tweetait : « C’est contraire à la dignité humaine de faire souffrir ou mourir inutilement des animaux. »
« En optant pour le Carême, il ouvrirait la voie vers une planète plus durable « , ajoute M. Butler.  » Alors rejoignez-nous et luttez contre le changement climatique en changeant de régime. »

La campagne a attiré des soutiens du monde entier, y compris de la maison de production végétalienne Pollution.tv à Los Angeles.

« Le projet Million Dollar Vegan est une aventure extraordinaire « , déclare Asher Brown, fondateur de Pollution.tv, qui a tourné 50 vidéos en 50 jours partout dans le monde. « Genesis a rencontré des activistes, des scientifiques, des politiciens, des athlètes, des célébrités, des entrepreneurs et des chefs cuisiniers, et ensemble nous avons exploré la crise croissante de l’agriculture animale. »

« Il y a quelques mois, les Nations Unies ont publié un rapport massif qui disait essentiellement que nous avions 12 ans pour stopper le réchauffement climatique avant qu’il ne soit trop tard. Genesis a eu 12 ans au début de ce projet, donc c’était vraiment puissant de voir cette catastrophe climatique à travers ses yeux « , dit Brown. « Lorsque nous étions à Oxford, le Dr Joseph Poore, chercheur en environnement, a dit à Genesis que nous pourrions tous réduire nos émissions personnelles de gaz à effet de serre de 30 à 50 % si nous adoptions une approche végétale. Nous sommes donc confrontés à un choix assez difficile : changement de régime alimentaire ou changement climatique. »

La campagne et la pétition Million Dollar Vegan sont lancées aujourd’hui en Australie, Inde, Brésil, Portugal, Allemagne, Espagne, Chili, Italie, Mexique, Pérou, Canada, Etats-Unis et Royaume-Uni.