spot_img
Home Blog Page 9

Le nouveau Be Veggie est arrivé: spécial communication

0

Nous sommes de plus en plus nombreux à nous lever contre l’exploitation animale, d’autant plus qu’au cours du 20e siècle elle a atteint des proportions monstrueuses avec le développement de processus industriels qui ont définitivement transformé le corps des animaux en machines à produire de la viande, des œufs, du lait, etc. On a atteint là, les sommets de l’ignominie ! De plus en plus de gens décident de se lever et de combattre cette situation inacceptable. Si vous lisez ces lignes, vous êtes sans doute l’un d’eux et je vous en félicite. Dans ce numéro, nous avons voulu partager les conseils de militants expérimentés qui ont mis en place des stratégies de communication pour favoriser ce changement de société. Car aujourd’hui, c’est sur le terrain de la communication que la lutte est engagée. D’un côté, il y a les défenseurs du statu quo, partisans de l’exploitation des animaux et de l’autre, ceux qui veulent mettre fin à 12 000 ans d’élevage.

dsfergfretgrsztgrtgrtg

[mks_button size= »medium » title= »je le télécharge » style= »rounded » url= »http://www.beveggiemag.com/ » target= »_blank » bg_color= »#dd9933″ txt_color= »#FFFFFF » icon= » » icon_type= » » nofollow= »0″]

Au sommaire

Devenez un bon ambassadeur de la cause animale

– Les secrets d’une bonne communication

– Comment créer un monde végane? T.Leenaert

– La communication des
associations animalistes

– Les ados et l’alimentation végétale –

Hermien ou la dissonance cognitive –

Les moutons rêvent-ils de laine synthétique ? –

L’ENQUÊTE CAMPBELL ( partie 3) –

Sentience la BD ( partie 2 ) –

L’humanité carnivore de F.Burgat –

Recettes et BD : Sentience

Conférence à l’Université Libre de Bruxelles

Devons-nous arrêter de manger de la viande pour être plus respectueux de l’environnement ?

Venez découvrir cette conférence, animée par Elodie d’Halluweyn de Végétik, ce jeudi 29 mars à l’Université Libre de Bruxelles (campus du Solbosch)

 

Végétik soutient Greenpeace pour sa nouvelle campagne « Less Meat More Veggies »

Greenpeace vient de lancer sa nouvelle campagne internationale « Less Meat, More Veggies », qui appelle chaque citoyen à réduire sa consommation de viande de moitié pour 2050.

Lien pour le site: http://lessismore.greenpeace.org/be_FR/

Aux cotés de nos partenaires d’EVA, et d’autres associations belges, Végétik soutient cette campagne et en est un partenaire en Belgique.

Végétik fait un travail d’information et de sensibilisation à propos des impacts négatifs de la consommation de viande et des produits laitiers. Nous abordons les enjeux environnementaux, les problématiques en terme de nutrition et de santé, ainsi qu’une réflexion éthique et éthologique.

Nous proposons deux sortes d’ateliers:

  • Ateliers nutrition: Smartfood – Veggie solutions for smart people
  • Ateliers cours cuisine EasyVeggie

Rejoignez-nous !

greenpeace bxl mars 2018 3 greenpeace bxl mars 2018 1greenpeace bxl mars 2018 2

 

Ateliers cours cuisine EasyVeggie

0

Les ateliers cuisine EasyVeggie reprennent à Bruxelles avec deux nouveaux collaborateurs, Emile-Victor et Tammy.

Voici les menus:

Emile-Victor, quartier Flagey:

– Samedi 07 avril: plat: Curry vert de légumes Thai avec nouilles de riz + déssert: Fudge au chocolat
– Samedi 05 mai: Guacamole + Chili Sin Carne
– Samedi 02 juinIndian Thali
Chole (Chana masala) aux pois chiches, Sag aux épinards
Dahl aux lentilles corail et légumes, Rice au fenouil, Chapati

Tammy, quartier de la Basilique:

– Samedi 16 marsSoupe  aux lentilles corail – Bruschetta au fromage d’amende et tomates
– Samedi 14 avrilLasagne au tofu et légumes
– Samedi 12 mai:  Pita aux fallafel (sauce au yaourt, fallafel maison, sauce piquante)
– Samedi 09 juin: Aubergines gratinées et salade de saison
– Samedi 14 juillet: Hamburger végétarien (à partir d’haricots rouges) et frites de patates douces

L’atelier EasyVeggie comprend le cours cuisine + le repas préparé le soir même.

Ils se déroulent de 19h à 22h.

Le tout est à 35 euros par personne.
L’inscription sera validée qu’une fois le payement effectué.

Envie d’y participer? Envoyez un email à vegetikbruxelles@outlook.com
Toutes les informations pratiques vous seront communiquées lors de votre inscription.

easyveggie

À la découverte de l’alimentation végétale! (Namur 11 mars )

0

Consommer moins de viande d’accord, mais je mange quoi à la place alors? Des pâtes? Des frites? Des carottes? Ça ne m’a pas l’air très appétissant votre affaire!

Je fais du sport. Au niveau des protéines c’est quand même pas le top, non?

Mes enfants sont en pleine croissance, il leur fauuuut de l’eau, de l’eauuuu, ok ok on connaît tous la pub! Mais il leur faut du fer aussi, du calcium, des oméga 3! Sans poisson, sans lait, sans viande est-ce qu’ils vont vraiment avoir tout ce qui leur faut?

Je travaille, j’essaye d’avoir une vie sociale, familiale et de m’accorder quelques moments pour moi! C’est déjà pas évident comme ça alors je vous préviens, je ne veux pas passer ma vie en cuisine!

Ca tombe bien, nous non plus! Et si on vous donnait un coup de pouce?

Comment éviter les carences et construire vos menus tout en égayant vos papilles par une cuisine variée et gourmande qui contribue à une vie plus saine et qui en plus est très positive pour le climat !

Ce 11 mars à 11h30 retrouvez-nous au Mundo-n, nous accueillerons notre dététicienne Ségolène GUISSET pour une séance riche en informations suivie d’une dégustation!   Adresse : Rue Nanon 98, 5002 Namur

Réservation obligatoire via vegetiknamur@outlook.be
Prix: 5 euros

Interview du Docteur en Nutrition. Dr. Claus Leitzmann

Traduction de l’Allemand  : Michel Di Moro
Interview de VEBU

Il a été en 1969 assistant de recherche de Paul Boyer à l’institut de biologie moléculaire de l’ Université de Californie à Los Angeles. Puis il a vécu en Thaïlande 1969-1971, où il a été professeur à l’ Université de Mahidol et jusqu’en 1974 Chef du Laboratoire de recherche sur l’ anémie au centre de recherche sur la malnutrition à Chiang Mai . En 1974 , il travaille au département de nutrition à l’ Université de Giessen , où il reçoit sont habilitation en 1976 . En 1979 il est nommé professeur spécialisé de l’alimentation dans les pays en développement. De 1990 à 1995 , il est directeur de l’Institut des sciences de l’alimentation. En 1998, il prend sa retraite .Comment le professeur et docteur Claus Leitzmann, expert en alimentation complète est-il passé à un régime végétarien et quelles expériences en tant que nutritionniste a-t-il faites. Il nous dévoile tout dans cette interview.

Qu’est-ce qui vous a incité à devenir végétarien ?

Les avantages du végétarisme m’étaient connus par le biais de mes longs séjours en Asie, mais la décision de devenir végétarien est venue par une forte sollicitation de notre plus jeune fille. Elle ne voulait plus manger de viande parce qu’elle avait appris à l’école qu’il existe une corrélation entre notre alimentation occidentale et la faim dans le monde. À cette époque, toute la famille (6 personnes) se décida spontanément à adopter une l’alimentation végétarienne. C’était en 1979.

Y-a-t-il des modèles de comportements alimentaires qui vous ont encouragés à prendre cette décision?

Les populations d’Asie, particulièrement les bouddhistes ou les hindous vivent depuis des générations de manière végétalienne, tout en jouissant d’une bonne santé s’ils bénéficient de ressources alimentaires suffisantes. Des citations sur le végétarisme de Léonardo da Vinci, de Léon Tolstoi, de Wilhelm Busch et d’Albert Einstein ont aussi agi comme une motivation importante, par exemple « les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis » de George Bernard Shaw.

Au cours de cette période, n’avez-vous jamais succombé à l’envie de manger de la viande ou était-ce pour vous embarrassant de ne plus en manger ?

Il n’a pas toujours été facile pour moi d’être végétarien. Dans les premières années, il y a eu des occasions, surtout lors d’invitations, où j’ai mangé un peu de viande ou de poisson, peut-être pour ne pas être vu comme un dogmatique. À l’époque, en tant que végétarien, on était vu comme un marginal patenté. Aujourd’hui, nous sommes clairement mieux acceptés.

Vous appartenez à cette génération qui a eu faim pendant la guerre et pour qui manger un rôti était quelque chose de spécial ou d’exceptionnel. Comment réagissent les personnes âgées à votre type d’alimentation ?

Les gens de mon âge ne sont pas toujours compréhensifs, à quelques exceptions près. Mon père, par exemple, a trouvé notre décision quelque peu étrange, mais il s’était déjà habitué à me voir prendre des décisions inhabituelles. Ce sont principalement les jeunes qui sont végétariens.

Ne vous êtes-vous jamais senti limité à cause de votre alimentation ?

Je n’ai jamais senti de restriction ou même de discrimination à cause de mon régime alimentaire. Au contraire, je me suis libéré de cette idée fausse, que l’élevage de masse répondait à une demande en viande. En outre, j’ai le sentiment de me comporter de manière éthique. Le point de vue écologique m’a conforté dans l’adoption de ce type de régime. Lorsque vous faites les courses, vous pouvez à présent choisir vous-même vos produits alimentaires végétaliens dans tous les magasins, même lors de festivités ou d’invitations, il n’est maintenant plus un problème de se déclarer partisan du végétarisme.

Quelle est votre nourriture préférée ? Qui cuisine chez vous ?

Mes mets préférés sont des plats avec des légumineuses, de la choucroute, du sarrasin, du chou frisé, des pommes de terre en robe de chambre. J’ai appris à cuisiner lorsque j’étais enfant parce que ma mère était presque aveugle. Ma femme, cependant, est une excellente cuisinière, de sorte que je cuisine rarement.

Est-ce que l’alimentation végétarienne et l’alimentation végétalienne sont aussi saines, l’une que l’autre?
La première est excellente pour autant que les aliments soient complets. Pour l’alimentation végétalienne, il est important de garder en mémoire l’apport de compléments alimentaires en vitamine B12.

Est-ce qu’une alimentation saine prime sur une alimentation éthiquement acceptable ?

« Sain » et « éthique » ne s’excluent pas nécessairement. Mais seule l’alimentation végétalienne satisfait pleinement aux exigences d’un comportement éthique, qui comme déjà mentionné, ne peut également être un régime sain qu’avec des aliments complets.

Dans quelle mesure est-il possible de prévenir des maladies comme le cancer ou la maladie d’Alzheimer grâce à un régime végétarien-végétalien ?

Le risque de développer un cancer peut être significativement et partiellement réduit grâce à une alimentation végétarienne/végétalienne en particulier pour les organes de la digestion. Pour la maladie d’Alzheimer, un risque plus faible de la développer est lié à une alimentation végétarienne/végétalienne plus que probablement, mais les données scientifiques sont incomplètes.

Que pense votre médecin de famille de votre type d’alimentation ?

Mon médecin de famille me voit très rarement. Au cours des examens de routine, il s’est même étonné de mon très bon taux sanguin. Des symptômes de carence ne sont jamais apparus. Au contraire, les taux sanguins sont tous dans le vert.

Que pensez-vous des compléments alimentaires ? D’où tirez-vous le fer, la vitamine D, les protéines et autres ?

Les compléments alimentaires ne sont pas seulement inutiles pour des personnes saines qui se nourrissent avec des aliments complets, mais ils peuvent être même dommageables, ce qui vaut aussi pour les végétariens. Les personnes qui suivent une alimentation végétarienne/végétalienne absorbent suffisamment de fer, l’apport provenant de l’alimentation pouvant être considérablement augmentée par la consommation simultanée d’aliments riches en vitamine D. Les champignons par exemple contiennent de la vitamine D. Par le rayonnement solaire touchant la peau, le corps lui-même peut produire de la vitamine D également stockée pendant la saison moins ensoleillée. L’apport en protéine peut être couvert par la consommation de produits céréaliers complets, de légumineuses, de noix et de tofu. Seules les personnes à alimentation complètement végétalienne devraient toutefois s’assurer d’un apport suffisant de vitamine B12 par des compléments alimentaires.

Comment vous maintenez-vous physiquement en bonne santé ?

Chaque jour, je commence par une demi-heure de yoga et autres exercices d’étirement ainsi que quelques minutes de trampoline. L’après-midi, le programme se compose de travaux de jardinage, de tâches de coursier à vélo, de course à pied complétée par une marche nordique (NordicWalking).

Quelle est votre position sur une alimentation végétarienne/végétalienne dans les maisons de retraite ?

Des données représentatives sur ce sujet n’existent pas à ma connaissance, mais le choix semble être très varié, depuis des offres quasi inexistantes jusqu’aux offres exclusives. Évidemment, il y a encore beaucoup de possibilités d’amélioration.

Décrivez-nous vos projets actuels.

Je soutiens le projet qui promeut l’utilisation régulière du dentifrice enrichi à la vitamine B12. Cette mesure simple assure une solution élégante au problème de carence en vitamine B12, surtout pour les végétaliens qui sont dépendants d’aliments enrichis ou de compléments alimentaires. Par ailleurs, je conseille régulièrement les journalistes et les consommateurs sur les avantages d’un régime végétarien/végétalien.

A la rencontre de Benoît Noël, agronome militant !

Comment mener le dernier combat de l’humanité

Nous avançons vers un avenir pour le moins confus dont certains considèrent même qu’il est irrémédiablement catastrophique. Dans ce contexte, une question se pose alors aux militants écologistes et autres défenseurs de la nature  : comment s’engager au mieux, concevoir une action militante mais aussi tout simplement comment vivre au quotidien en regardant en face ce qui est en train de nous arriver ?

Cette question, je me la pose tous les jours, moi qui suis engagé dans ces combats corps et âme. Après avoir travaillé dans le développement au nord comme au sud, j’ai fini par me dire que ma place et mon action serait la plus utile ici, chez moi, à Liège. J’ai alors été un des porteurs de Liège en transition, puis de la Ceinture Aliment Terre Liégeoise et maintenant je suis devenu une des principales chevilles ouvrières des Compagnons de la Terre, une coopérative citoyenne qui vise à permettre aux Liégeois de participer directement à la production de leur alimentation.

Ce projet ne fait pas que nous nourrir de bons légumes bio produits localement, il nous nourrit aussi humainement. Il travaille sur deux dimensions essentielles  : rendre moins violent le rapport de l’humain à la nature par la pratique de l’agro-écologie et de l’agriculture paysanne mais aussi rendre moins violent le rapport de l’humain à l’humain par la démocratie et l’autogestion.

Dans le milieu des acteurs de la transition, on se pose souvent la question de savoir pourquoi les gens ne bougent-ils pas plus. Je la tournerais autrement  : comment se fait-il que certains arrivent à avancer, à construire un nouveau monde dans l’ancien, à élever des enfants en bas âge, à rire, à rénover leur maison alors qu’ils ont la certitude qu’une catastrophe arrive à grand pas ?

En effet, se mettre en mouvement n’est pas si simple. Pour nous mettre en mouvement, il nous faut trois choses  : une vision claire de la situation, un espoir et un chemin qui lie ce moment présent à l’avenir que l’on espère.

Or il est rare que l’on ait les trois.

Beaucoup de gens sont dans le déni. Ils pensent que ça ne va pas si mal ; que finalement rien ne change ; que ça va aller ; que l’humanité en a traversé d’autres ; que la technologie nous sauvera; « ils » trouveront bien une solution aux colossaux problèmes que nous traversons,… Et le déni est d’autant plus fort qu’on n’arrive pas réellement à voir un espoir ni un chemin pour l’atteindre.

Il y a aussi ceux qui sont bien conscients des problèmes que nous traversons et qui imaginent et rêvent à des solutions radieuses mais qui n’ont aucune idée du chemin pour les atteindre ou qui imaginent même, par une sorte de pensée magique, qu’il n’y a rien à faire et que le radieux avenir va finir par naturellement s’imposer. Et ce piège là est redoutable car au début ça marche. On appelle ça « l’effet performatif », on dit que ça va arriver et ça arrive.

Mais le problème vient petit à petit, lorsqu’on se rend compte que l’on en arrive à l’autocensure. On ose plus dire que certaines choses ne vont pas, il faut en permanence ré-enchanter, dire du positif, être inclusif. Au final même ceux à qui s’adresse ce message édulcoré commencent à douter de ce bio-optimisme à tout va tant il est en rupture avec ce que l’on voit autour de nous.

A l’opposé se trouvent ceux qui sont écrasés par le noir constat de l’abîme dans lequel l’humanité s’enfonce, leurs arguments même pertinents ne font pas mouche car ils nous renvoient surtout à notre impuissance.

Mieux vaut peut-être alors ne pas savoir et jouir des derniers instants en toute innocence. Eux-mêmes s’enfoncent peut-être dans une noire dépression, un repli sur eux-mêmes, une colère qui les bloquent dans leur action et qui ne donne pas envie de les suivre. Leur voie est sans issue.

Qu’est-ce que bouger ?

Bouger, ce serait créer une vraie rupture avec notre comportement passé  : descendre massivement dans les rues et y rester, lutter contre ceux qui chercheraient à nous en déloger, changer radicalement de mode de vie, de travail, de manière de vivre avec les autres, faire une grève générale de plus d’un an, devenir conséquent au point de ne plus acheter une maison ou cotiser pour une pension dans un monde à l’avenir aussi compromis, mais au contraire miser tous nos avoirs sur une économie alternative, sociale, écologique… Il ne s’agit pas de simplement se donner bonne conscience par un « petit geste », il s’agit de devenir un rouage qui se grippe puis finit par tourner à l’envers, entraînant toute la machine dans une nouvelle direction.

Pourquoi bouger ? Le noir constat.

Début des années 70, Meadows, un chercheur du MIT, rédige et publie pour le compte du club de Rome un rapport « les limites de la croissance » qui présente 4 scénarios pour la planète. Le rapport conclut que seul le scénario le plus engagé permet d’échapper pour de bon à un désastre matérialisé par l’effondrement de la population humaine. Il est alors temps d’agir et cette action a pris la forme de nombreux mouvements sociaux et politiques  : écologie politique, développement durable, alter-mondialisme, ONG environnementalistes, GIEC et COP, mouvement de la décroissance…

40 ans plus tard Meadows publie un nouveau rapport qui reprend les scénarios initiaux en les comparant avec les courbes réelles des indicateurs mesurés au cours de ces dernières décennies. Ses conclusions sont glaçantes  : le scénario qui a été suivi est le pire, celui d’un engagement nul, le scénario « business as usual ».

Pour de nombreux activistes c’est le choc et deux conclusions s’imposent  :

1 toutes nos actions ne semblent avoir servi à rien, il faut nous remettre en question et changer notre manière d’agir car ce que nous avons fait jusqu’ici s’est révélé inopérant ;

2 il est à présent trop tard pour sauver notre civilisation et très tard pour sauver l’existence même de l’humanité. Inutile donc de dépenser notre énergie pour faire changer le monde, mieux vaut se préparer au choc.

Cette dernière conclusion du « trop tard » est particulièrement difficile à comprendre. En effet, on peut sans doute affirmer, comme l’a dit Al Gore, que nous disposons de toutes les solutions techniques aux problèmes que nous traversons.

Nous avons des énergies renouvelables de plus en plus performantes, nous pourrions stocker massivement du carbone dans les sols agricoles et la biomasse, nous disposons de systèmes politiques alternatifs qui ont fait leurs preuves, nous pourrions à peu près maintenir notre niveau de confort en émettant et en gaspillant 5 fois moins…

Toutefois, en appliquant ces solutions trop tard, elles peuvent se révéler de moindre impact voire totalement inopérantes. Ainsi, par exemple, sur la question du pic pétrolier, le rapport Hirsh est sans équivoque  :

« Le pic de production mondiale de pétrole donne aux États-Unis et au monde un problème de gestion des risques sans précédent. À l’approche du pic, les prix des carburants liquides et la volatilité des prix vont augmenter considérablement, et, sans mesures d’atténuation mises en place à temps, les coûts économiques, sociaux et politiques seront sans précédent.

Des mesures crédibles d’atténuation des conséquences existent à la fois sur l’offre et sur la demande, mais pour avoir un impact substantiel, elles doivent être mises en place plus d’une décennie avant le pic pétrolier. »

Or, 10 ans avant le pic pétrolier, c’est à dire en 1998, nous n’avons strictement rien fait d’autre qu’une grande course en avant et nous la poursuivons encore aujourd’hui.

Une des raisons pour lesquelles nous avons du mal à comprendre qu’il est peut-être déjà trop tard est ce paradoxe très curieux qui fait que nous continuons à raisonner en stock alors que nous ne vivons plus que de flux.

Dans notre monde tout est flux  : l’énergie, les marchandises, le fonctionnement de notre économie, notre nourriture,… Hors, nous sommes rassurés de savoir par exemple qu’il nous reste la moitié du pétrole existant à extraire.

Nous ne comprenons pas qu’ à cette date, la quantité de pétrole extrait par jour ne pourra plus que diminuer, entraînant l’effondrement de notre civilisation. En effet, notre civilisation étant construite sur la croissance dont les bénéfices sont répartis à gauche et à droite, pourrait-elle survivre à ne fut-ce que 1 % de décroissance ?

Or la décroissance semble inévitable. En effet, la croissance c’est du pétrole ou en tout cas de l’énergie fossile. En fait, la croissance c’est précisément plus d’énergie disponible chaque jour. Sans croissance nos systèmes politiques vont vite devenir la foire d’empoigne, de nombreux services à la collectivité ne pourront plus être financés, des spirales involutives vont s’enclencher  : qui voudra encore par exemple construire une maison sachant que sa valeur de revente sera moindre que sa valeur d’achat ?

Pour exprimer ce problème de perception flux/stock dans le domaine de l’agriculture, je dirais qu’il est rassurant de savoir que nos terres riches et fertiles permettent de nourrir tous les belges sans problème.

12

Donc en stock nous avons la capacité de produire assez de nourriture sur notre sol national. Par contre, si on regarde la situation sous l’angle des flux, on voit que nous exportons presque tout ce que nous produisons vers des marchés distants et que nous importons environ 90 % de ce que nous mangeons. Si ce flux s’interrompt plus de 3 mois, nous serons presque tous morts de faim.

Au final, comme le souligne Pablo Servigne dans son livre « comment tout peut s’effondrer » ce que nous vivons est appelé improprement une crise, car d’une crise on se relève. Nous avons franchi plusieurs frontières sans nous en rendre compte et tous les indicateurs sont à présents au rouge ; nous sommes menacés de toutes parts. Nous avons déclenché ce que les biologistes appellent la sixième grande extinction.

Il semble que cette année nous ayons atteint les 400ppm de CO2 dans l’atmosphère, une limite au-delà de laquelle l’emballement climatique devient fort probable. Nous avons atteint le pic pétrolier et nous nous dirigeons vers le pic de tout  : cuivre, terres rares, même le sable est menacé ! Nos systèmes politiques sont au bout, ils ne semblent tenir que par la force de l’habitude et ne font plus parler d’eux qu’au rythme des scandales  : luxleaks, affaire Baroso…

13

Notre économie est moribonde, dopée à la dette jusqu’à une situation où l’endettement mondial atteint le chiffre grotesque de 225 % du PIB planétaire, tout ne tient que par la dette et on est en droit de se demander ce que signifie encore une dette qui ne pourra jamais être remboursée ?

La guerre est à nos portes sans qu’il semble y avoir de solution. Avec Tchernobyl et Fukushima nous avons déjà deux réacteurs nucléaires explosés et là non plus il n’y a encore aucune solution…

Or, nos gouvernements ne semblent tenir aucun compte de cette situation. Tout est normal, on ne parle pas de rationner les ressources qui nous restent.

Au contraire, le seul espoir affiché est l’impossible croissance. Au lendemain de Fuckushima, on relance allégrement des réacteurs fissurés en les prolongeant comme s’ils pouvaient tenir pour toujours ; les lanceurs d’alertes sont poursuivis à la place des fraudeurs et le carburant coule à la pompe ; les étals des supermarchés ne désemplissent pas, nous présentant sans complexe les derniers poissons de l’océan. Bref, en plus il n’y a pas de pilote dans l’avion.

Où aller ? l’espoir  :

Il y a sur cette planète un projet qui nous dépasse et auquel nous participons  : l’évolution.

Et si la raison d’être, la mission des humains, était simplement d’y participer avec toutes leurs dimensions ?

Nous pourrions alors commencer par réparer ce que nous avons détruit, dépolluer, reboiser les déserts, aider les poissons à repeupler les mers, re-stocker le CO2 émis depuis le début de l’ère industrielle. Puis nous travaillerions à pousser les écosystèmes vers leur optimum d’équilibre et de biodiversité. Enfin, nous pourrions avoir pour intention, dans nos rapports avec les autres êtres vivants, d’élever les niveaux de conscience. Les humains seraient alors en quelque sorte les jardiniers de la planète.

Quel chemin ? La transition

Quelle serait la racine du mal qui nous ronge ? Si nous savions depuis au moins les années 70 et qu’il était alors encore temps, que nous avons toutes les solutions techniques et que nous n’avons rien fait dans un contexte dramatique où la terre peut-être vue comme une île isolée dans l’espace, une situation où il n’y a de deuxième planète pour aucun de nous, riche ou pauvre, alors il faut envisager que le fond de notre problème est simplement la manière dont nous prenons ensemble les décisions collectives.

Il s’agirait donc simplement de changer la gouvernance, de passer de la loi du marché à une réelle démocratie afin de simplement prendre les décisions avec bon sens et en fonction de l’intérêt général. Les modèles existent et ont été éprouvés par l’histoire  : depuis la fameuse démocratie athénienne qui perdura 200 ans jusqu’à l’autogestion de la Catalogne durant la guerre civile espagnole  : il n’y avait alors plus d’argent, tout le monde mangeait à sa faim, personne n’a été persécuté, les entreprises produisaient deux fois plus et ceux qui ont vécu cette époque en parlent comme d’un âge d’or jamais égalé.
On pourrait donc attendre de tels systèmes politiques ce qui nous manque depuis plus de 40 ans  : un peu de bon sens.

Mais si, pour Paul Jorion « se débarrasser du capitalisme est une question de survie », ce système semble actuellement trop puissant pour pouvoir être combattu.

Il faudra probablement attendre son effondrement pour pouvoir proposer autre chose, un effondrement qui pourrait être imminent au regard des signes actuels.

C’est pourquoi la transition ne se préoccupe pas tant de combattre le capitalisme que de préparer sa succession en créant un peu partout des bulles, des oasis d’autre chose, des laboratoires où l’on expérimente de nouvelles techniques de gouvernances, des monnaies alternatives, la réappropriation des savoir-faire, des liens, des idées…

Selon les théoriciens de la transition, ces innovations sociales doivent être construites dans ces espaces mais ne peuvent être généralisées qu’à la faveur d’un « changement de régime » du système.

En effet, le système dominant leur est imperméable à cause de ce que l’on appelle les verrouillages sociotechniques. Pourquoi construit-on des voitures ?

Parce qu’elles peuvent rouler sur de nombreuses routes. Pourquoi construit-on des routes ? Parce qu’il y a de nombreuses voitures qui peuvent y rouler. Seul un changement brutal, aboutissant par exemple à la multiplication par 10 du prix des carburants et à des ruptures régulières d’approvisionnement pourrait, selon la théorie de la transition, remettre cet état de fait en question afin que s’expriment pleinement les milliers de projets de mobilité alternative qui couvent un peu partout.

Cette vision nous oblige alors à considérer le scénario de la rupture alors que nous préférons majoritairement le scénario de la continuité ; l’évolution plutôt que la révolution. En effet, le scénario de l’évolution, de la continuité, est très largement plus confortable.
L’évolution peut être perçue comme linéaire, prédictible et peut-être rassurante. Chaque année il y a X % de vélo en plus sur les routes… La rupture par contre est incertaine et peut prendre de nombreuses formes plus ou moins problématiques. Les règles du jeu peuvent alors changer à tout moment et dans une direction ou une autre.

Pour illustrer ce que cela implique, prenons le cas de la consommation de produits animaux par les humains de l’île-planète Terre.

La liste des méfaits associés à cette pratique est tellement longue que son abandon semble également une question de survie pour l’humanité  : la surpêche a déjà probablement décimé 95 % des poissons présents initialement, l’impact de l’élevage, de la production d’aliments pour le bétail de l’industrie de la viande, serait responsable de plus de 50 % du réchauffement climatique. L’élevage consomme l’essentiel de l’eau et détruit massivement nos dernières forêts pour les convertir en déserts…

Or, on pourrait imaginer dès maintenant un monde sans élevage. L’énergie dont nous disposons peut remplacer la force de travail des animaux via la mécanisation. Elle peut également remplacer les engrais qu’ils nous fournissaient.

Nos savoirs en agro-écologie nous permettent même d’imaginer des systèmes de production agricole sans animaux et sans besoins en énergie.

Toutefois de tels systèmes prendraient des décennies avant d’être au point et généralisés ; ils ne constituent donc pas une solution à court ou moyen terme.

Par contre, une agriculture végan est possible immédiatement via la voie technologique. Pour produire en quantité, il faut des engrais azotés qui sont faits au moyen de l’air et d’une source d’énergie, actuellement le pétrole. Cette source d’énergie pourrait être renouvelable. D’ailleurs, le procédé Haber-Bosch qui nous permet de fabriquer cet engrais, utilisait initialement l’énergie d’un barrage hydro-électrique.

Toutefois, si de telles approches méritent d’être expérimentées, dans la vision de la transition, il serait dangereux de ne se baser que sur un scénario sans animaux pour notre avenir.

En effet, les systèmes de production avec animaux ont fait leurs preuves et sont très low-tech, ils sont les plus waptes à résister à de graves ruptures, par exemple, à un effondrement de la civilisation technologique et à une diminution drastique des échanges. Élever des chevaux avec de l’herbe est une technologie plus accessible que de construire un tracteur avec du minerai de fer.

En outre, une rupture peut avoir des effets momentanés assez inattendus et paradoxaux. Imaginons par exemple qu’une grave crise énergétique ou financière diminue brutalement les quantités de pétrole disponibles pour quelques mois ; les industries les plus petro-dépendantes s’effondrent dont l’agrobusiness ; il en résulte une pénurie alimentaire, les bateaux de soja transgénique américain qui nourrissaient les 3/4 de nos vaches n’arrivent plus, les fermiers n’ont d’autres choix que d’abattre les bêtes qu’ils ne peuvent pas nourrir sur base de leurs prés.

Une transition s’amorce alors qui nous amène à cultiver les bord des villes en agro-écologie et à atteindre l’autosuffisance alimentaire citoyenne comme cela s’est fait à Cuba suite à l’embargo.

Mais avant de pouvoir récolter les premiers légumes il faut survivre plusieurs mois et, durant cette période, la nourriture la plus abondante en Belgique est …la viande des animaux que les fermiers ne peuvent plus nourrir.

Dès lors, pour le transitionnaire, plusieurs pistes doivent être envisagées, sans que bien sûr on ne s’interdise quelques préférences.

Aux Compagnons de la Terre, notre préférence va à une agriculture dite « paysanne ». Sans être un idéal futuriste, l’agriculture paysanne répond déjà honnêtement à beaucoup de questions  : elle favorise le circuit le plus court, limitant ainsi les gaspillages et pollutions, rendant du sens à une production de qualité. Elle a recours à l’aide des animaux mais de façon raisonnable et respectueuse.

Un rapport à l’animal qui rappelle la célèbre formule de Kant  : «Traite toujours autrui comme une fin et jamais seulement comme un moyen».

Ainsi, en agriculture paysanne, les vaches ont un nom et pas un matricule car au lieu de vivre 4 ans parquées dans des box, elles vivent 18 ans dans les prés, et, pour qu’elles restent en forme, on leur donne ce qu’il y a de meilleur en veillant au mieux à leur bien-être. On veille à produire l’essentiel voire la totalité de leur alimentation sur la ferme. Or, rien que cela nous amènerait en Belgique à voir le nombre d’animaux d’élevage diminuer d’un facteur de 4 et réduirait à rien l’impact négatif de nos élevages sur les autres écosystèmes de la planète.

Pour conclure, nous essayons de regarder en face l’horreur de la situation actuelle, de la « grande mort » que nous avons enclenché, nous ne perdons toutefois pas espoir et gardons à vue la perspective future d’un monde démocratique, agro-écologique, non-violent, plus élevé spirituellement. Chaque jour, nous nous demandons quel est le petit pas à faire pour nous rapprocher de cet idéal.

B.Noël ( Agronome )
Site des Compagnons de la Terre

Benoît NOEL
Agronome militant

Rencontre avec Benoît Crespin à l’occasion de la sortie de son livre.

Est-on arrivé à un tournant dans notre alimentation ? Benoit Crespin s’est posé la question, et nous donne ses réponses dans son livre  : « La cuisine du futur, c’est maintenant ! ».

Aujourd’hui, tout est permis au nom de la satisfaction de nos papilles gustatives  : « l’éthique passe après la viande, la souffrance et l’environnement après les intérêts économiques ».

Il s’insurge par exemple des pratiques inutiles dans le transport  : des crevettes belges récoltées à la mer du nord qui sont envoyées au Maroc pour être décortiquées et reviennent ensuite chez nous pour être vendues – ces quelques milliers de kilomètres reviennent moins chers que la main d’œuvre belge…

Optimiste dans l’âme, Benoit Crespin, ces dérives, il les prend à bras le corps, il n’est pas de ceux qui s’apitoient ou laissent aller, il est de ceux qui prennent des initiatives pour faire bouger les choses !

15Dans son livre, il nous fait voyager dans le temps pour redécouvrir les habitudes culinaires des différentes époques…. Et on se rend compte que les mentalités ont bien changé ! A la renaissance par exemple, on disait « un bon cuisinier est un bon médecin ».Il nous narre également les différentes raisons de faire évoluer son alimentation ainsi que de la responsabilité des restaurateurs de concocter des mets respectueux de leurs convives et leur environnement.

Dans la cuisine du futur, « bon » est donc le maitre d’ordre. Mais qu’entend-il par bon ?

Il veut que ce soit bon gustativement, bien sûr, mais aussi bon pour la santé (il parle même de l’avènement de la cuisine médicale), bon pour les Hommes, bon pour la Planète,…

A travers des exemples concrets, il nous conseille sur la manière de mieux consommer.

Alors, oui pourquoi pas une cuisine du futur qui respecterait aussi bien les papilles gustatives, les êtres-humains, la planète et les animaux ?!

En tout cas, Mr Crespin y croit, il tape fort pour faire changer nos habitudes, tape si fort qu’il en a écrit ce livre ! Il aime fondamentalement son métier et espère donner l’envie à d’autres de se lancer dans ce créneau.
Et vous qu’en pensez-vous ?

En tout cas, vous ne serez pas déçus par un petit tour dans son univers « La cuisine du futur » à Boirs. Dans son restaurant, vous découvrez l’art du bien manger qui fera la part belle à votre palais, l’écologie et la diététique.

LA CUISINE DU FUTUR
Rue de l’île 16 A – 4690 BASSENGE 4000 LIEGE
04.380.38.04

Les super baies

Par Sarah Leprêtre  et Yulia Stepanenkova – Nutritionnistes

Framboises

Riche en fibres, tout en restant pauvre en calories (45kcal/100g), la framboise est une aide précieuse au maintien d’un poids sain. Autre privilège  : ce super fruit pousse dans nos contrées, ce qui réduit considérablement l’empreinte écologique du produit ! La framboise préviendrait, selon certaines études, le cancer du colon et aurait un effet anti-inflammatoire grâce à la vitamine C et aux tanins – composés antioxydants – qu’elle renferme.

Myrtilles

Les myrtilles sont de petites baies bleues, à ne pas confondre avec les bleuets qui sont leurs cousins. La myrtille, comme beaucoup de fruits rouges, est très peu sucrée et contient beaucoup de minéraux, de vitamines et d’antioxydants. On peut noter une grande richesse en provitamine A qui aide à maintenir une bonne vue et à avoir une belle peau.

Conjuguée aux antioxydants, elle améliore l’état de la cataracte. Les myrtilles contiennent un puissant antibactérien très utile pour les intestins. En cas de diarrhées (même infantiles), tournez-vous vers le jus de myrtilles. Tous ces antioxydants sont également très bons pour les vaisseaux sanguins, ils participent donc à la prévention des maladies cardiovasculaires. On dit même que les décoctions de feuilles du myrtillier seraient bénéfiques aux diabétiques !

Smoothie aux super-baies

Pour 4 personnes  : 1/4 de pastèque, 200 g de framboises surgelées, 50 g de myrtilles surgelées, 6 feuilles de menthe, 125g de yaourt de soja nature

Mixer au blender tous les ingrédients, servir tout de suite.

Mulberries

Les mulberries, ou mûres blanches, se trouvent de plus en plus dans le commerce sous forme séchées. Elles apportent donc beaucoup de sucre et je vous conseille de les manger en petites quantités. Néanmoins, vous pourrez profiter de leurs bienfaits ! Les mulberries proposent une très bonne combinaison de minéral-vitamine  : fer-vitamine C. Le fer est très utile à l’organisme puisqu’il permet le transport de l’oxygène. Seulement, le fer provenant des végétaux est moins bien absorbé par le corps. Pour améliorer cette absorption, on conseille d’y ajouter de la vitamine C. Vous voyez donc qu’un végétal contenant déjà les deux est très intéressant ! Les mûres blanches apportent également du phosphore, du calcium et du magnésium. Elles contiendraient également 20% de protéines ! Et comme toutes les baies, elles contiennent des antioxydants bons pour le cœur.

Açai

Loin d’être une denrée locale, les baies d’açai sont de provenance amazonienne. On les consommera donc dans nos contrées sous forme déshydratée ou surgelée afin de garder tous leurs bienfaits.

Riches en vitamine E antioxydante et en vitamines B1 et B2 (très utiles pour l’utilisation par le corps des nutriments), en fibres et en antioxydants, elles sont connues pour renforcer l’immunité.

Cependant, cette baie est très riche en manganèse  : les études doivent encore prouver qu’il n’y a pas d’effet négatif à la consommation élevée en açaï car il semblerait qu’une trop forte dose de manganèse puisse empêcher l’absorption du fer et donc créer des anémies.

Goji

Les baies de goji, utilisées depuis des millénaires dans la médecine asiatique, sont devenues très populaires en Europe. Elles sont riches en vitamines C (28mg/100g), B1, B2, B6, E et en bêta-carotène – mais aussi en calcium (126mg/100g).

On les retrouve généralement séchées ou sous forme de jus. Les recherches récentes montrent un effet positif de la consommation de goji contre le vieillissement et le cancer ainsi que pour la stimulation du système immunitaire, les bénéfices accordés surtout aux antioxydants contenus dans les baies.

Recette : Salade quinoa et gogi

Pour 4 personnes  :

  • 250 g de quinoa tricolore,
    2 petits oignons rouges,
    1 pomme verte, ½ grenade,
    50 g de baies de goji,
    1/2 barquette de jeunes pousses d’épinard,
    1 petite courgette,
    2 c. à soupe de vinaigre de cidre,
    2 c. à soupe d’huile d’olive,
    ½ citron,
    ½ bouquet de persil plat

Vinaigrette  : 2 càs d’huile de colza,
1 c. à café de cumin en poudre,
sel, poivre au goût

Faire tremper 1 heure les baies de goji dans un bol d’eau. Laver la pomme, la couper, non épluchée, en petits cubes. Arroser de jus de citron.

Rincer le quinoa et cuire dans de l’eau bouillante et salée, une dizaine de minutes. Egoutter et laisser refroidir. Verser dans un saladier. Ajouter les oignons finement hachés, les cubes de pomme, les grains de grenade, les épinards lavés, les gojis égouttés, le persil ciselé.

Détailler la courgette en rubans à l’aide d’un économe, mélanger à l’huile d’olive et faire griller sur une poêle. Ajouter à la salade. Faire une vinaigrette avec le cumin ; verser sur la salade et mélanger. Servir bien frais.

Physalis

17

Le physalis est un petit fruit jaune-orangé entouré de feuilles, ce qui lui vaut le surnom « amour en cage » ou « lanterne chinoise ». Originaire des Andes, mais aussi cultivée en Europe, cette baie est excellente et riche en vitamines  : provitamine A permettant une bonne vision nocturne et vitamines C et E antioxydantes. Riche en antioxydants, il serait aussi dépuratif. Fruit d’hiver, vous le trouverez sur les étals de novembre à février, ce qui vous changera des pommes et poires !

Séchées ou fraîches, les baies sont des aliments de grande qualité nutritionnelle. Leur grand plus  : pas besoin de les cuisiner ! Ce serait même contreproductif car les vitamines qu’elles contiennent sont le plus souvent sensibles à la chaleur et à l’eau. Elles peuvent être consommées telles quelles dans des salades, dans des smoothies ou lors de collation.

Les baies séchées, plus sucrées, seront dégustées en plus petites quantités. Enfin, faites attention à la qualité des baies (surtout si elles viennent de Chine)  :
les traces de pesticides sont parfois supérieures aux normes santé européennes. Vérifiez donc la provenance des baies et tournez-vous vers l’agriculture biologique en cas de doute.

Références  :
http ://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24806435

http ://www.goji-france.fr/info-nutri.php

http ://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24555649

https ://pro.anses.fr/tableciqual/index.htm

http ://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16498206

http ://www.lesfruitsetlegumesfrais.com

Les superaliments, les connaître et les cuisiner au quotidien, de Marie Laforêt, aux éditions Alternatives collection Tout Beau, Tout Bio

200 aliments qui vous veulent du bien, de Jean-Marie Delecroix, aux éditions Larousse collection Larousse Pratique

Interview de Fabrice Derzelle , philosophe et fondateur de Végétik

Agrégé en philosophie, Fabrice Derzelle est le président fondateur de l’association Vegetik. Il nous raconte son cheminement vers une alimentation sans souffrance ni exploitation animale et nous dresse un état des lieux de la situation actuelle dans une conférence très instructive sur ce sujet encore très sensible. Pour lui, il ne s’agit pas de culpabiliser qui que ce soit, mais bien d’ouvrir les yeux de chacun : Quel est l’impact de nos choix alimentaires sur l’écosystème Terre et ses habitants ?

Il a commencé à prendre conscience des problèmes qu’engendrait l’élevage intensif lors des crises alimentaires qui ont agité l’Europe en 1996. En 2011 , il fonde Végétik après la parution du rapport de l’ONU intitulé  » Livestock’s long shadow » qui montre les dégâts environnementaux causés par ces structures.

Interview réalisée par Grégory de 108 empreintes , une association qui milite pour la protection des éléphants en Thaïlande.