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Souffrance des animaux d’élevage

Les animaux d’élevage payent cher notre goût immodéré pour la viande. On ne peut pas produire une grande quantité de viande sans entasser les animaux, modifier et fragiliser leur corps par des sélections génétiques.

La majorité de la viande que nous mangeons provient de l’élevage industriel

Gigantisme des hangars, dimensions internationales des lobbies avicoles et porcins, centaines de millions d’animaux maltraités, nuisances environnementales sous-estimées, perte d’emplois pour les agriculteurs conventionnels et les éleveurs consciencieux, dangers à moyen et long terme pour la santé humaine, le système industriel appliqué à l’élevage d’animaux cause de nombreux préjudices à la société.

4  atouts lui ont permis de ruiner les petits éleveurs et finalement s’imposer. Aujourd’hui, il occupe presque à lui seul, tout le secteur de l’élevage en Europe et aux États-Unis.

La rentabilité : quoi qu’il en coûte aux animaux, à l’environnement, à la santé du consommateur qui paye son kg de viande moins cher, certes, mais qui oublie les coûts cachés. En effet comme contribuable il paye un surcoût. En effet, ce secteur économique est fortement subventionné avec de l’argent public. Il l’est également indirectement quand il s’agit de réparer les dégâts qu’il occasionne. (Ex : nécessité de construire des centres d’épuration d’eau, car l’élevage industriel produit une grande quantité de nitrates, ces nitrates par infiltration atteignent nos réserves d’eau potable qui deviennent impropres à la consommation)

L’entassement: pour économiser l’espace et donc de l’argent, on fait vivre le maximum d’animaux dans un minimum de place à l’intérieur de bâtiments clos où les mouvements et les instincts naturels sont rendus presque impossibles.

L’alimentation : La nourriture est un poste de dépense important. Ainsi les reproducteurs sont-ils rationnés, et ceux destinés à l’abattoir reçoivent une nourriture industrielle qui les fait grossir vite à bas prix. Dans le même but, on castre les mâles (souvent sans anesthésie) et on immobilise les animaux qui, de fait, dépensent moins de calories. La profonde obscurité dans laquelle ils vivent réduit encore leurs mouvements, mais pas leurs besoins, ni leur ennui.

animauxLes MédicamentsL’entassement, l’ennui, les sélections génétiques et le stress provoquent des maladies et donc une large consommation de médicaments. Occasionnelle pour soigner, mais aussi régulière pour favoriser la prise de poids (antibiotiques, hormones) et compenser le stress (anxiolytiques). En Europe, la moitié des antibiotiques mis sur le marché sont donnés aux animaux! Les traces et résidus de tous ces produits, autorisés ou pas, ont des conséquences réelles sur la santé publique (résistance aux antibiotiques absorbés quotidiennement en petites quantités dans la viande). Ceci sans parler des hormones, des bêta agonistes et autres promoteurs de croissance..

 En Belgique :

85 % des 200 millions de poulets tuées chaque année provient de ces élevages.

90 % des 11 millions de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments.

Si les bovins ont encore souvent accès à une prairie, une partie d’entre eux passent leur vie en stabulation. Les œufs de poules, de canards ou de dindes, éclosent par milliers dans des armoires à incubation, donnant naissance à des poussins qui cherchent en vain un contact maternel.

Élevés en masse.

La plupart des animaux sont élevés par groupe d’âge : naissance, sevrage, engraissement, transport et abattage sont ainsi planifiés et synchronisés.

Sélectionnés pour la rentabilité

Ces animaux sont le résultat de nombreuses sélections génétique. L’objectif  ? : des animaux qui se reproduisent plus souvent, avec un plus grand nombre de petits. Des petits qui grossissent plus vite et qui atteignent plus rapidement le poids fatidique signifiant la fin de leur existence.

Le mépris pour la vie

Chez les poussins de la souche « poule pondeuse », les mâles n’ont aucune utilité. Ils sont éliminés par broyage ou gazage au début de leur vie. Dans la filière « foie gras », ce sont les femelles qui ne sont pas utilisées. C’est ainsi que la majorité d’entre elles sont tuées dès leur premier jour.

belge carnageokSéparation mère/petits

Dans la filière laitière, les vaches, brebis et chèvres sont généralement fécondées artificiellement chaque année. À la naissance, les petits leur sont rapidement enlevés. Ces animaux ont un instinct maternel très développé, ces séparations affectent aussi bien les jeunes que leurs mères.
Les truies, elles, sont maintenues au sol pendant l’allaitement, les empêchant de créer des liens naturels avec les porcelets.

Productivité poussée

Aujourd’hui, les poules industrielles pondent près de 300 œufs par an, c’est 5 fois la quantité d’œufs pondus à l’état sauvage (1). Les truies ont 27 petits par an contre 16 en 1970 (2). Les poulets sont envoyés à l’abattoir après seulement 42 jours, contre 80 il y a 20 ans (3).

Ces « productivités » ont des conséquences redoutables pour les animaux d’élevage.

Boiteries pour les poulets de chair qui grossissent trop vite, leur poids excédant la capacité de leurs pattes à assurer une locomotion normale. On retrouve le même problème chez les vaches laitières, poussées à produire de grandes quantités de lait (4).

Mutilés pour coexister

Dès la naissance, on inflige des mutilations afin « d’adapter » les animaux à la l’enfermement, à la

surpopulation des élevages ou au goût des consommateurs :

— épointage des becs ;
— dégriffage des pattes des poules et des canards ;
— coupe des queues ;
— rognage des dents des cochons ;
— écornage des veaux ;
— castration des porcs, des veaux, des chapons.

Les comportements naturels sont impossibles

Étendre les ailes, se dresser, fouiner, ronger, explorer, élever ses petits, se déplacer, prendre l’air… la liste des comportements entravés est longue dans la plupart des élevages.
En Belgique, la grande majorité des animaux sont élevés en bâtiments fermés, parqués en cage ou sur des grillages sans accès à l’extérieur.

Mortalité élevée avant l’abattage.

Nombreux sont ceux qui meurent avant l’abattage. Pour exemple, dans les élevages de lapins, 25 % d’entre eux meurent avant « terme » (5) et 20 % dans les élevages porcins (6)

Pénibilité du transport

Les animaux parfois sont transportés sur d’importantes distances. Les trajets à travers l’Europe sont fréquents. Le chargement, le transport et le déchargement sont de grandes sources de stress pour les animaux. Nombre d’entre eux en meurent.

Abattus à la chaîne

Des règlements européens tentent de limiter les souffrances lors de la mise à mort des animaux. Si des progrès notables ont été réalisés grâce à ces réglementations, les infractions restent nombreuses tant du point de vue du bien-être des animaux (7) que sanitaire (8)

Agissons :

Il est nécessaire de diminuer notre consommation de viande si on veut réduire le nombre d’animaux maltraités. Évitons de consommer de la viande industrielle, certains labels, comme le bio ou le Label Rouge, ont des cahiers des charges qui permettent aux animaux de pouvoir exprimer une gamme plus importante de comportements. Soyons des consommateurs avertis.

Vidéos d’élevages intensifs

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(1) Article 2 de la Recommandation concernant les poules domestiques (gallus gallus) adoptée par le Comité permanent le 28 novembre 1995.
(2) Ifip, GTTT Évolution des résultats moyens nationaux de 1970 à 2008.
(3) Beaumont, Le Bihan-Duval, Juin, Magdelaine, (ITAVI, INRA), Productivité et qualité du poulet de chair, 2004.
(4) EFSA, EFSA provides comprehensive advice on pig welfare, 2007.
EFSA, Scientific Opinion on the overall effects of farming systems on dairy cow welfare and disease, 2009.
(5) ITAVI, Gestion Technico-economique des éleveurs de lapins de chair – Programmes RENACEB et RENALAP – Résultats 2006, septembre 2007, p. 58.
(6) Ifip, GTTT Évolution des résultats moyens nationaux de 1970 à 2008.
(7) Animal Welfare at Slaughter, Food and Veterinary Office, février 2007.
(8) Public Health – Food Hygiene, Food and Veterinary Office, juin 2009,
et Jean-Michel Decugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, « Enquête – Le scandale des abattoirs », Le Point, 1er mai 2008.

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